Grand Débat : la parole aux jeunes néo-aquitains !


Yoan Denéchau

Grand Débat : la parole aux jeunes néo-aquitains !

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/03/2019 PAR Yoan DENECHAU

« Le premier ministre et certains médias relataient le manque de jeunes participant au Grand Débat ». C’est ainsi qu’Arnaud Virrion, Directeur Régional du Centre Régional d’Information Jeunesse (CRIJ) Nouvelle-Aquitaine, explique sa motivation quant à l’organisation de débats réservés aux jeunes. Celui de Bordeaux s’est tenu le 07 mars dans la Halle des Douves. Les protagonistes, du lycéen au salarié ont échangé pendant deux heures sous l’œil vigilant, bienveillant, mais discret des animateurs, qui n’ont pris la parole que pour relancer la discussion ou s’assurer de la tenue des échanges dans le calme et le respect des autres. La salle était répartie en trois tables, avec chacune une thématique : démocratie-citoyenneté, transition écologique et fiscalité. Pendant une demi-heure par groupe et par sujet, les jeunes citoyens ont fait des constats, mais ils ont également fait plusieurs propositions que le CRIJ Nouvelle-Aquitaine fera remonter.

֤Éducation et information : des lacunes récurrentes

Au cours des échanges sur chacune des trois thématiques, deux domaines ont été pointés du doigt : l’information et l’éducation. En effet, les jeunes reprochent à ces derniers de ne pas en faire suffisamment quant à l’approche pédagogique des trois thèmes abordés dans le débat, empêchant ainsi la jeunesse de comprendre ou appréhender correctement ces sujets. Côté propositions, celles qui ressortent le plus dans les trois thématiques sont justement d’améliorer l’approche éducative et pédagogique, mais aussi de mieux informer, « reste à savoir si l’État communique suffisamment ou si les médias relaient ou pas », ajoute un des jeunes présents.

Démocratie et citoyenneté : pour plus de vulgarisation

Sur les trois groupes passés sur le sujet, tous reprochent une certaine complexité, et un jargon difficile à déchiffrer. De manière générale, les jeunes font plus confiance aux acteurs de la politique locale (Maires, Agglomérations, Département surtout) au détriment des acteurs nationaux, qu’ils jugent « moins conscients de la réalité du terrain ». La proposition de consultations plus régulières (annuelles ou semestrielles) du citoyen a également été faite. Enfin un jeune proposait d’imposer plus de diversité parmi les politiques, que ce soit des origines aux horizons professionnels, mais aussi le vote pour un programme plutôt qu’un(e) président(e), forçant ainsi ce dernier à l’appliquer à la lettre.

Fiscalité : pour une meilleure connaissance des aides sociales

Les aides sociales sont sujet important aux yeux des jeunes, qui en sont parfois dépendants. Ils proposent une meilleure pédagogie à ce sujet pour pallier à une certaine méconnaissance des aides auxquelles les citoyens peuvent avoir droit. Les jeunes bordelais reprochent également une forme de stigmatisation des bénéficiaires d’allocations sociales ou chômage au détriment de fraudes plus importantes comme la fraude fiscale. Ainsi, la jeunesse bordelaise propose une remise à plat des niches fiscales, une meilleure pédagogie et transparence quant à l’imposition et comment ces derniers sont utilisés. Une proposition concernant la meilleure implantation des services publics en territoire isolé a également été faite lors du débat. Enfin, les jeunes proposent la réflexion à une « taxation de l’énergie », et la mise en place d’une information annuelle de ce que l’État a dépensé pour chaque citoyen.


Transition écologique : pour une action commune

S’il y a une thématique sur laquelle les débats se sont emballés, c’est bien la transition écologique. Une jeune femme, militante dans une association de défense du climat, propose de faire cause commune, afin que citoyens, politiques et entreprises luttent tous ensemble. L’assistance propose également de favoriser les transports plus propres, notamment à travers une nouvelle version de la Taxe Carbone, mais également par une baisse du prix de la voiture électrique. Pour rester dans les mobilités, la jeunesse bordelaise propose aux poids-lourds de favoriser le ferroviaire plutôt que le routier. Face au pessimisme de certains d’entre eux – qui ont lancé des « de toute façon on est foutus » – les jeunes ont demandé que l’Éducation Nationale sensibilise plus les élèves dès le plus jeune âge à la cause climatique. Enfin, la création d’un plan national de la transition écologique, pourvoyeur d’emplois a été proposée.  

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