Gironde : pas de hausse d’impôt en 2019


Yoan Denéchau

Gironde : pas de hausse d'impôt en 2019

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 09/04/2019 PAR Yoan DENECHAU

Pas d’augmentation d’impôt en 2019, pour la troisième année consécutive. Jean-Luc Gleyze, le président du Conseil Départemental de la Gironde l’a annoncé le 08 avril. Le Président du Département se félicite de cette réussite, due selon lui à « une bonne gestion de nos finances et à des investissements qui restent élevés ».

Investissements : promesse tenue notamment grâce aux Collèges

L’engagement pris par Jean-Luc Gleyze d’atteindre le milliard d’euros d’investissements sur la mandature « sera tenu, nous le savons déjà. Rien que le ‘Plan Collège’ en représente la moitié, poursuit le président du Département. J’avais prévu douze nouveaux collèges ruraux et dix rénovations lourdes, je pense qu’il nous en faudra un peu plus». Le président du Conseil Départemental se décrit confronté au principe de réalité : « Il pourrait y avoir des secteurs sur la métropole où la croissance de la population soit supérieure à ce que nous avons envisagé, de même pour les communes, et ces estimations nécessitent déjà de nouveaux collèges ». Ainsi, le Département s’intéresse au quartier de Brazza, où le futur Collège Euratlantique Rive-Droite et le nouveau Collège Jacques Ellul – prévu sur le site de Mayaudon – pourraient ne pas suffire. Les services du Conseil Départemental réfléchissent également à la nécessité de nouveaux établissements scolaires du côté de Bègles, Talence ou Villenave d’Ornon, au vu des nombreux projets immobiliers en cours. « Enfin, l’interstice entre le Bassin d’Arcachon et la Métropole jouit aussi d’une forte attractivité démographique mais nous sommes là confrontés à des difficultés liées aux schémas de cohérence territoriale (SCOT) », conclut le président du Département.

Jean-Luc Gleyze affiche cependant une grande concentration afin de « conserver un niveau d’endettement supportable en empruntant le moins possible pour ne pas nous mettre en difficulté à l’avenir, tout en maîtrisant nos dépenses de fonctionnement ». A l’image de la dynamique saine affichée par les finances du Département, le conseil municipal de Mérignac réuni ce lundi 08 avril annonce également un maintien des taux de fiscalité locale pour l’année à venir.  

« Vouloir la décentralisation n’est pas affaiblir l’État »

Pour Jean-Luc Gleyze, « seule la décentralisation peut permettre la proximité et la démocratie locale ». Il s’est rendu début avril à Nevers, en rassemblement avec les présidents de Départements de gauche. Ces derniers ont signé « l’appel de Nevers », visant à ouvrir une nouvelle page de la décentralisation, en expliquant que la vouloir n’est pas affaiblir l’État. Parmi les sujets abordés figurent notamment une meilleure répartition des compétences entre l’État et les collectivités territoriales, mais également une plus forte présence de l’État aux côtés des élus locaux. « Lors de sa visite en Gironde, se remémore Jean-Luc Gleyze, le Président de la République m’a proposé de participer à un Contrat Territorial Départemental concernant l’aménagement du territoire. Je lui ai transmis la candidature du Département de la Gironde ».

« L’appel de Nevers » fait part d’une grande inquiétude chez les présidents de Départements de gauche concernant la fiscalité. En effet, Jean-Luc Gleyze évoque la remise en question de la taxe sur le foncier bâti, « seul impôt qu’il nous reste en autonomie fiscale. Cette suppression permet certainement de compenser l’abandon de la taxe d’habitation par les communes ». Selon lui, l’abandon de la taxe sur le foncier bâti mettrait le Département « sous perfusion », faisant passer l’autonomie fiscale de ce dernier de 22 à 2%.

Dernier point sur lequel s’étend Jean-Luc Gleyze, la présence de l’État au niveau local. Les premières restitutions du Grand Débat ont mis en lumière le manque de confiance des participants vis-à-vis des politiques nationaux. « Les politiques décentralisées, sont plus proches des citoyens par nature », affirme Jean-Luc Gleyze. C’est pourquoi il a donné son accord de principe à l’organisation « d’Assises du territoire » avec le Conseil Régional et Bordeaux Métropole, voulues par Alain Juppé. « Nous avons eu un petit coup de frein lié au départ du précédent président de Bordeaux Métropole, qui avait lancé l’idée ». Le président du Conseil Départemental a d’ailleurs annoncé sa rencontre prochaine avec Patrick Bobet, successeur d’Alain Juppé à la tête de Bordeaux Métropole, avec lequel il échangera sur la tenue de ces Assises du territoire.

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