Florent arrive dans l’exploitation familiale qui dispose de 130 hectares de Surface Agricole Utile (SAU) et élève un troupeau de 180 têtes dont 80 à la traite, 90% de prim holstein et 10% de montbeliardes. Le temps n’est plus où le prix du lait permettait de « prendre trois salaires. » rappelle Florent. Alors l’idée du yaourt produit à la ferme, en manière de diversification fait son chemin. Et, avec elle, la création d’un labo atelier de 60 m2 aux « normes européennes » qui allait permettre l’élaboration de 2.000 yaourts par semaine. Un investissement de 135.000 euros aidé par la Région, à hauteur de 45.000. Florent a bénéficié de la Dotation Jeunes Agriculteurs mais il a fallu aussi s’endetter.
Aujourd’hui, à coté d’une production de quelques 800.000 litres de lait à l’année, le GAEC transforme 300 litres par semaine en yaourts ( aux neuf parfums) qui sont vendus à la ferme deux jours par semaine et distribués, en direct, depuis l’atelier auprès de cinq épiceries du Bergeracois. « Le lait est ainsi valorisé quatre fois plus qu’à travers la collecte classique » affirme Florent qui n’entend d’ailleurs pas en rester là mais souhaite développer cette production en Dordogne, en particulier auprès des collectivités. Et il ajoute: « dans cinq ans je me sortirai un salaire… » Au Salon régional de l’agriculture de la Nouvelle-Aquitaine il représentait ce 22 mai les Jeunes Agriculteurs de Dordogne auxquels on le sent très attaché, un groupe où l’on s’investit et qui crée des liens précieux. »