« Filmer le travail » : une 12e édition en mode digital


Filmer le travail

« Filmer le travail » : une 12e édition en mode digital

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 18/02/2021 PAR Julien PRIVAT

Ce ne sera pas en salle mais en virtuel que la 12e édition du festival « Filmer le travail » se tiendra cette année à partir de ce vendredi 19 février jusqu’au 28 février. « Filmer le travail » est un festival qui, comme son nom l’indique, évoque la thématique du travail autour de films documentaires ou de cinéma. « Il est unique en son genre en Nouvelle-Aquitaine et en France, affirme Maïté Peltier, directrice artistique et responsable de la programmation du festival. Il permet de croiser les regards dans le champ du cinéma et celui des sciences humaines et sociales sur le travail ». 

Une plateforme gratuite

L’année dernière, la 11e édition avait pu se dérouler et échapper à la crise sanitaire qui commençait à menacer. « Tout avait pu bien se dérouler juste avant le début de la pandémie ». Il a fallu imaginer un concept différent pour que le festival puisse se tenir dans de bonnes conditions. Impossible d’organiser les projections dans les salles obscures, les débats, conférences, tables rondes autour de la thématique principale. L’organisation du festival a dû se rabattre sur le virtuel avec la mise en place d’une plateforme dédiée : enligne.filmerletravail.org. « Le public pourra y trouver tous les films, rencontres, événements, podcasts. Ce site est ouvert à toutes et tous. Il suffira juste de créer un compte puis ensuite de visionner des films et même faire des réservations. Nous avons essayé de proposer quelque chose de souple pour ne pas ajouter plus de contraintes par rapport à ce que subissent les gens aujourd’hui », explique Maïté Peltier. Cette plateforme sera gratuite et en accès libre. Pour y accéder, une adresse mail et un mot de passe suffiront.  

L’éducation comme fil rouge

Depuis l’an dernier  « Filmer le travail » propose une thématique centrale. Après les femmes au travail, l’égalité femmes/hommes, le fil rouge cette année sera l’éducation. « C’est une thématique réfléchie depuis des mois, voire l’an dernier. L’éducation se retrouve aujourd’hui au coeur de l’actualité. Notre programmation ne permet pas d’évoquer tous ses aspects, mais nous offre le recul nécessaire, une mise en perspective grâce au travail de ces cinéastes. »

Essayer de conserver l’identité du festival : c’est l’objectif des organisateurs. À l’issue des projections, rencontres et temps d’échanges étaient programmés jusqu’alors. « Nous ne pouvions pas organiser des directs après chaque film, mais nous avons souhaité proposer une présentation et un accompagnement à chacun des films présentés. Il y aura un bonus pour rencontrer les cinéastes qui ont réalisé des films ».  

17 films en compétition

Qui dit festival, dit compétition. 17 films ont été sélectionnés parmi les 400 reçus. Des réalisations récentes autour du travail, des métiers… Ces films viennent de différents pays : France, Nigeria, Espagne, Tunisie, Brésil….Tous seront disponibles au visionnage durant la durée du festival. Quelques films sont visibles dans la limite des places disponibles, une jauge définie en lien avec les ayants-droits de chaque œuvre. La majorité des films de la compétition peuvent être vus tout au long du festival, mais certains ne pourront être vus que quelques jours, voire à une heure précise. Il ne sera pas possible de voir les films en-dehors de ces créneaux. 

Quant aux jurys, il y aura quelques changements là aussi. Habituellement, les jurés visionnent en salle et délibèrent lors des repas et autour de temps d’échanges. « Nous avons organisé des rencontres en visio et tous les dimanches », indique Maïté Peltier. C’était la seule manière pour eux de voir les 17 films en compétition, plus de 18 heures à visionner tout de même. « Nous leur avons ouvert les accès en amont du festival. Il y a eu une réunion à mi-parcours. Le palmarès sera annoncé le dimanche 28 février ». Au total, il y a 4 grands prix de la compétition internationale : le grand prix « Filmer le travail », le prix « Restitution du travail contemporain », le prix « Valorisation de la recherche », le prix spécial du public. Les trois premiers seront décernés par le jury de la compétition internationale et le quatrième par le jury de la ville de Poitiers (prenant en compte les votes du public). Les courts métrages de la compétition participent également au prix des lycéens et des apprentis et au prix des détenus du centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne. « Nous sommes le seul festival en Nouvelle-Aquitaine à avoir un prix des détenus », précise Maïté Peltier.  

L'an passé, la 11e édition avait pu se dérouler dans les salles obscures et en public. Cette année, ce sera une autre ambiance. L'accès se fera via une plateforme en ligne

Une soirée d’ouverture à suivre sur YouTube

La soirée d’ouverture est organisée en live sur YouTube depuis l’Espace Mendès-France de Poitiers ce vendredi 19 février. Au programme dès 18 heures, une projection du film « L’enseignement au temps du coronavirus de Sébastien Jousse. Il a été tourné dans le cadre du séminaire de Barbara Steigler de l’université Bordeaux-Montaigne. Ce sera suivi d’un dialogue inaugural entre Nathalie Quintane et Étienne Douat autour de la thématique « Vie et travail en syndémie : l’éducation ». Enfin, pour clôturer la soirée, la projection du film de Marco Ferreri « Pipicacadodo » sur la plateforme enligne.filmerletravail.org à 20h30. 

Une 12e édition du festival Filmer le travail particulière. Sans échanges réels entre le public et les réalisateurs. Mais les organisateurs ont tout fait pour maintenir au mieux l’identité de ce rendez-vous. « Nous avons essayé de nous diversifier au niveau de la forme et des propositions de contenus, pour que le festival continue d’être un lieu d’exploration et de découverte accessible à tous ». Rencontres et conférences seront donc proposées en direct (le programme est à retrouver ici). Le festival, ce ne sont pas que des films, ce sont aussi des podcasts et documentaires sonores en lien avec la thématique. 

L’an passé, 6 000 personnes s’étaient rendues au festival Filmer le travail, l’organisation ne sait pas vraiment comment va être adopté par son public ce format inédit… pas d’objectif de clics, mais un objectif plus symbolique. « Nous organisons ce festival pour la qualité des rencontres, des moments de découvertes en collectif, se retrouver en collectif, échanger en commun… » donc éviter sans doute de regarder seul face à son ordinateur ces films… c’est pour cette raison que l’équipe de « Filmer le travail » espère pouvoir retrouver son public en chair et en os… au mois de juin (si le contexte sanitaire le permet) à l’occasion d’une prolongation du festival lors d’une journée d’étude consacrée à l’éducation en temps de crise(s) et la projection des films primés.

Plus d’infos sur la festival : filmerletravail.org

La bande annonce du festival «Filmer le travail » 2021

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