Pour Dominique Laure, dirigeant de la société Laure Transports (120 camions, 135 chauffeurs), les charges sociales sont aujourd’hui trop élevées en France et pénalisent les entreprises.Pas question donc d’augmenter les salaires. Alors, ce patron, à la tête de plusieurs sociétés de transports entre Saint-Étienne-de-Montluc (Loire-Atlantique) et Saint-Loubès (Gironde), s’est interrogé : qu’est-ce qui est partagé par tous et qui grève souvent le budget familial ? La réponse est apparue comme une évidence : la voiture. En effet, hors carburant, un véhicule revient en moyenne à 2 000 € par an. Il a donc décidé de proposer une voiture neuve à ses 100 salariés, moyennant 1 € par jour de travail, soit seulement 250 € par an. Assurance et entretien compris. Seul le carburant reste à la charge du salarié, qui a une jouissance totale du véhicule, aussi bien pour le travail, que pour sa vie de famille.
Une voiture à un euro par jour, un avantage non imposable
Très audacieux, le patron a même « déniché » la « combine » pour que cet avantage en nature ne soit pas imposable. Le bénéfice de la voiture n’est pas rattaché au contrat de travail. Il s’agit en fait d’un service que l’entreprise rend à ses salariés. Le principe est simple : il facture 5 euros la location à la journée, mais le contrat publicitaire en paye 4. Le contrat publicitaire n’est autre que le logo de la société, qui est apposé sur chaque véhicule. La voiture est la même pour tous les salariés : Une Clio diesel cinq portes. Des arguments convaincants pour fidéliser ses salariés et en attirer de nouveau, dans un secteur où il devient difficile de recruter.
Nicolas César