En Gironde, reflet des amours et désamours hexagonaux


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En Gironde, reflet des amours et désamours hexagonaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/04/2017 PAR Fabrice Ouliguen - Etudiant EFJ

La capitale girondine a le coeur à gauche : Bordeaux plébiscite le candidat d’En Marche ! avec 31% des suffrages des suffrages ex­primés (contre 23,5% sur le plan national), suivi par Mélenchon qui glane 23% des votes contre 19% dans le reste de la France. Avec 10,6%, le PS devance Marine Le Pen, qui plafonne à 7% à Bordeaux (contre 22,3%). Passée la rocade, la Gironde tend à s’aligner sur les suffrages nationaux.

Macron en passe de réussir son pari «Historique.» C’est ainsi que Bru­no Teruel qualifie la performance d’Emmanuel Macron en Gironde. Le candidat réussit son pari : être qualifié au second tour de la pré­sidentielle sans jamais avoir été élu. «C’est très fort», commente le sociologue, «il a toujours un coup d’avance sur les autres».

A moins d’une semaine du premier tour, un sondage Cevipof l’annon­çait en tête des scrutins en Nou­velle Aquitaine : Jean-Luc Mélen­chon n’aura finalement pas fait la «remontada» escomptée. Malgré tout, le candidat de la France In­soumise réalise un «score extraor­dinaire» aux yeux de Bruno Teruel avec 21 % des votes, au coude à coude avec François Fillon. Quant à Benoit Hamon, il recueille seule­ment 7,5% des voix en Gironde, contre 6,2% en moyenne natio­nale. «La gauche s’est flinguée et ne peut s’en prendre qu’à elle-même « fustige l’écrivain Gérard Boulanger, ancien conseiller régio­nal Front de gauche en Gironde. «Les primaires des deux partis ont tué leur candidat. La gauche aurait dû faire un travail de recomposi­tion, mais ça n’a pas été fait assez tôt.» «Mélenchon et Hamon ne se sont pas unis. Le résultat des élec­tions aurait pu être complètement différent», regrette l’intellectuel aux saillies philosophiques : «le vieux est en train de mourir et le jeune n’est pas encore né».

Le Pen et « l’axe Médoc – Lot-et-Garonne»Sans faire de percée, la candidate frontiste a davantage progressé en Gironde que sur le plan national avec une progression de 7 points contre 5 dans l’hexagone depuis 2012. Un tel résultat n’étonne pas le sociologue bordelais Bruno Te­ruel : «la montée du FN n’est pas une première en Gironde et en Nouvelle-Aquitaine. C’est un phé­nomène qui ne me surprend pas. Aux départementales et régio­nales déjà, leurs scores étaient à la hausse. On voit que la région de plus en plus de mal à rester à gauche.» Pour Gérard Boulan­ger, «il y a un axe Médoc – Lot et Garonne qui est complètement délaissé. Il n’y a plus de services publics, rien. Les gens se sentent abandonnés et il est évident qu’ils se sont réfugiés dans un vote pro­testataire.»

LA VAGUE MACRON EN NOUVELLE-AQUITAINE :

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