« La profession doit faire un geste fort. On n’a pas de temps à perdre », a déclaré Olivier Laban, le président de la section régionale conchylicole, lors d’une assemblée générale à Gujan-Mestras ce 2 juin. « On a été tellement menés en bateau qu’on n’a pas envie d’aller voter le 7 juin », s’agace-t-il. Depuis trois ans, les ostréiculteurs du bassin le test biologique, un test européen, qui consiste à détecter la présence d’algues toxiques en injectant des extraits d’huîtres dans des souris de laboratoire. Si dans les 24 heures, les souris meurent. Il y a encore quelques années, ce processus ne durait que 5 heures. Pour les professionnels du milieu, ce test est trop « sensible » et entraîne selon eux des interdictions de consommer des huîtres injustifiées.
Les ostréiculteurs se sentent floués par l’Etat
Aujourd’hui, les ostréiculteurs se sentent floués par l’Etat. Le gouvernement s’était engagé à présenter un nouveau protocole aux autorités européennes prévoyant de ramener la mortalité à cinq heures et de la cinquième heure à la 24e d’ajouter un test chimique et le cas échéant une recherche d’algues toxiques dans le bassin. « Au final, ce test a été mis sous validation de l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) qui nous a fait un rapport à charge contre la sécurité alimentaire sur le bassin d’Arcachon. Donc le Premier ministre n’a pas jugé bon de l’envoyer jusqu’à Bruxelles », déplore Olivier Laban, le président de la section régionale. Actuellement, seules les huîtres provenant de la zone de production d’Arguin, située à l’entrée du bassin, y échappent. Pour les ostréiculteurs du bassin, cette situation ne peut pas durer. Leur trésorerie souffre de ces interdictions. Et, l’été représente pour eux une part importante de leur chiffre d’affaires.
Nicolas César