Émission 4 médias : focus sur la femme dans la culture


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Émission 4 médias : focus sur la femme dans la culture

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/02/2018 PAR Alix Fourcade

« Khadidja aurait pu s’appeler Bernadette », avance d’emblée Loubna Edno-Boufar pour présenter son personnage dans la pièce « Je suis une femme, moi », qui affichait complet samedi 27 janvier pour son unique représentation au Rocher de Palmer à Cenon (33). La comédienne y interprète une femme d’origine maghrébine de 50 ans qui se confie à son psychologue, un « docteur des âmes », selon son expression. Le départ de ses enfants et son mari absent la pousse à éprouver un grand vide dont elle témoigne sans tabou et avec humour.

Sur le plateau d’o2 Radio, ce jeudi 8 février à 19 heures, était aussi présente Danièle Séraphon. La comédienne interprète, quant à elle, Oma, qui donne son nom à la pièce. À 120 ans, cette femme rompue par la vie reçoit la visite de ses filles, à qui elle raconte son parcours pour qu’elles ne reproduisent pas les mêmes erreurs qu’elle.

Deux intrigues qui ont servi de point de départ à un débat autour de la femme et de la culture, avec deux autres invités : la présidente de l’association Espace culturel des deux rives, Fadila Kelala, et l’anthropologue, Cheikh Sow. Comment la culture permet-elle de s’émanciper ou, au contraire, nous confine-t-elle dans une place toute définie ? Et précisément ici, comment le théâtre bouscule-t-il nos préjugés et notre vision de la femme ?

Double-culture et adaptation

Suite à l’affaire Harvey Weinstein – ce producteur hollywoodien que plusieurs actrices accusent de viol -, la place de la femme dans la société a soulevé une nouvelle vague de questionnements. À ce contexte occidental, prétendument égalitaire, vient s’ajouter la culture maghrébine dans la pièce « Je suis une femme, moi ». « Les Marocaines arrivent en France en pensant que c’est le pays de la femme forte et libre, mais ce n’est pas forcément le cas », analyse Loubna Edno-Boufar.

Le choix entre deux cultures, maghrébine ou française, s’est aussi posé dans la discussion, surtout pour les jeunes. À celui-ci, l’anthropologue Cheikh Sow a préféré proposer une analyse de l’adaptation à la culture française, sans dénigrer ses racines : une double-culture. « À ceux qui ont l’impression d’être toujours le cul entre deux chaises, acceptez-le, c’est une richesse, et asseyez-vous, régulièrement, sur l’une puis sur l’autre » a-t-il conclu.

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