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PUBLIÉ LE 10/03/2010 PAR Nicolas César« En sillonnant l’Aquitaine, j’ai mesuré à quel point elle se désindustrialise pour des raisons plus financières qu’économiques », déplore Gérard Boulanger. Il cite notamment l’exemple de Celanese à Mourenx dans les Pyrénées-Atlantiques, qui a fermé ses portes, alors que la société affichait un taux de rentabilité de 20%. Aujourd’hui, c’est au tour des salariés de Marbot-Bata à Neuvic, en Dordogne, qui fabriquaient les Rangers de l’armée française, de perdre leur emploi. « Tous ces salariés qui se retrouvent au chômage après parfois 30 ans dans l’entreprise, c’est un crève coeur », regrette l’avocat bordelais. « Sans oublier les revenus des agriculteurs qui ont été divisé par deux en deux ans ». Actuellement, 9% des gens vivent sous le seuil de pauvreté, rappelle-t-il. Pour y remédier, il plaide pour une politique plus volontariste de la Région dans le secteur industriel et donc plus d’investissement. Gérard Boulanger propose la création d’un observatoire régional de l’emploi et souhaite conditionner les aides de la Région aux entreprises avec une obligation de maintien de l’emploi.
Investir dans l’industrie pour préserver les emplois dans la région
Et ce, d’autant plus, que, selon lui, « les gens se sentent aujourd’hui matraqués par la droite, un gouvernement qui dépense 15 milliards d’euros par an pour un bouclier fiscal, alors que le « trou » de la sécurité sociale est de 20 milliards d’euros et une gauche qui les a trahis », dénonce le candidat du Front de gauche. A cet égard, il redoute une forte abstention dimanche. »Aujourd’hui, le premier parti politique en France, ce sont les abstentionnistes », regrette Gérard Boulanger. Mais, à quelques jours du premier tour, il sent que « le Front de gauche a marqué des points ». Toutefois, si son parti atteint les 10%, il n’envisage pas forcément de se maintenir. « Notre but est de battre la droite. Or, la droite n’a aucune chance de gagner en Aquitaine. C’est pourquoi, si nous faisions alliance avec le PS au deuxième tour, nous demanderons à ce que nos revendications soient entendues », prévient-il. Gérard Boulanger demande ainsi une remise à plat du projet de LGV, un contrôle qualitatif du service public de formation professionnel, outil essentiel en temps de crise, une planification écologique et surtout une implication plus forte de la Région pour maintenir et créer de l’emploi en Aquitaine.
Nicolas César
