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PUBLIÉ LE 15/04/2014 PAR Solène MÉRICVirginie Rozière, Eric Andrieux, Laurence Harribey, Renaud Lagrave… voilà les quatre premiers noms de la liste PS PRG entrée en campagne ce 14 avril. Même si Laurence Harribey et Renaud Lagrave ont des mandats électifs en Aquitaine, et qu’Eric Andrieux, député européen sortant, a plusieurs fois été élu dans le département de l’Aude, ces quatre noms restent peu connus sur l’ensemble de la circonscription Sud ouest. D’autant plus au regard de leurs très médiatiques adversaires Michèle Alliot-Marie pour l’UMP, Jean-Luc Mélenchon pour le Front de Gauche ou encore José Bové pour les Verts….
Virginie Rozière quant à elle, si elle a déjà l’expérience professionnelle du Parlement européen ou du travail en cabinet ministériel, se présente pour la toute première fois devant le suffrage universel. Le choix de la nouveauté qui se veut être «le pari de mettre à l’épreuve le désir de renouvellement de la classe politique exprimé par les français lors des municipales», explique Gilles Savary, député PS de Gironde, lui même ancien député européen. Une liste de «nouvelles» têtes mais pour autant « une liste de compétences très fortes, à la fois engagées et proches du terrain; la liste la plus sérieuse de toutes les listes» conclut-il.
Un SMIC européenCoté projets, et jusqu’au 25 mai, il s’agira pour Virginie Rozière et ses colistiers de marteler leur trois priorités pour l’Europe : « changer de majorité au Parlement européen, rompre avec l’Europe de l’austérité pour une Europe de la croissance, et réaffirmer la défense d’un modèle social à la française ». Trois priorités qui ne lui font pas oublier que « le niveau européen c’est aussi le niveau de prise en compte nécessaire des grands défis tel que le défi climatique».
Dans le même esprit Eric Andrieux enfonce le clou, « à l’heure de la Chine, de l’Inde, bref, des Etats continents, les grands enjeux mondiaux et de rapport de force, c’est bien au niveau européen qu’ils se jouent, tout comme une politique de relance, n’a de sens qu’à l’échelle européenne».
Plus concrètement encore, les colistiers avancent les propositions d’un SMIC européen, d’une montée en compétence de la BCE, de donner la capacité à l’Union européenne d’emprunter pour relancer, de doter l’Union de ressources propres, de desserrer l’étau des 3% de déficit budgétaire autorisé… Autant de projets qui seront développés dans la campagne.
Meeting à Bordeaux le 15 maiUne campagne qui passera aussi nécessairement par de la pédagogie auprès des électeurs. D’autant plus que cette année, le Président de la Commission européenne sera élu par le Parlement européen, autrement dit, indirectement par les citoyens européens lors des élections. C’est pourquoi pour ces élections, chaque parti européen a son candidat déclaré pour la présidence de la Commission.
La liste de Virginie Rozière soutient le candidat du Parti socialiste européen Martin Schulz. Pour Renaud Lagrave, déjà candidat en 2009, c’est une occasion de plus d’expliquer aux électeurs que «c’est eux qui décident». «A l’heure où on a des manifestations anti-Barroso, l’actuel Président de la Commission européenne, cette élection c’est le seul moment où on peut changer de Président et véritablement influer sur les décisions que l’Europe nous impose. Il faut dépasser le national et inciter les gens à aller voter. Si ça n’est pas l’Europe que l’on veut, ça mérite le déplacement le 25 mai ». Une élection incarnée par les candidats, mais autour de laquelle «les élus locaux doivent aussi se mobiliser» souligne-t-il.
Quant à la campagne, elle se déclinera, pour la liste PS PRG, en trois grands meetings: Montpellier, la semaine prochaine, Bordeaux, le 15 mai et Toulouse le 22 mai. Seront également organisées des journées dans chacun des 17 départements de la circonscription lors desquelles des forums participatifs succéderont à des visites de terrain et rencontres avec des acteurs locaux. Enfin, le 9 mai, jour de la Fête de l’Europe, donnera également lieu à une forte mobilisation.
