A droite, ils étaient nombreux à rêver d’une vague bleue en Gironde. Mais, au soir du 1er tour, la réalité est tout autre. Le PS reste en tête dans nombre de ses bastions : Créon, La Brède, Landes de Graves, Sud Gironde… Sur La Brède, le PS arrive obtient même 42,25%, contre 29,11% pour l’Union de la droite et 20,09% pour le FN. De son côté, le chef de file de Gironde Positive (Union de la droite) en Gironde, Yves d’Amécourt, candidat à la présidence du Conseil général, est en difficulté dans son canton Réolais et Bastides. Il arrive en seconde position avec 32,9 % des voix, derrière le candidat socialiste, Bernard Castagnet (33,4%). Le FN, quant à lui, est en en troisième position avec 26,87% des suffrages.
« La montée du FN est maîtrisée en Gironde »Le FN, qui progresse dans un certain nombre de territoires ruraux en Gironde. Dans le canton du Nord Médoc, le FN réalise sa plus forte poussée avec 37,9 % des voix, alors que le PS fait 22,6 % et l’UMP 19,6%. A noter que dans le canton du Nord Gironde, le PS arrive en tête avec 34,79 % et est talonné par le FN qui réalise 32,54 %, l’Union de la droite réalise 24,77% des suffrages. Il y aura donc plusieurs triangulaires. « Le résultat du premier tour des élections départementales représente un désaveu de la majorité. Contrairement à ce qui est annoncé, il n’y a pas eu de vague Bleu Marine », tempère Alain Juppé, le maire de Bordeaux. A Bordeaux, la droite est en tête sur 3 des 5 cantons.
Ce n’est pas l’avis de Philippe Madrelle, le président sortant, pour qui, « le PS résiste mieux en Gironde qu’ailleurs. Il y a énormément de cantons dans lesquels le PS est en tête. La montée du FN existe mais elle est maîtrisée en Gironde », juge-t-il. Le président PS du Conseil général de la Gironde voit aussi dans le taux de participation qui est supérieur à 50 % en Gironde, le signe d’un « ressaisissement ». Jusqu’à aujourd’hui, la gauche détient 50 cantons, contre 13 seulement pour la droite. A l’issue du deuxième tour dimanche prochain, la gauche pourrait bien garder la majorité au Conseil général. Reste à trouver un successeur à Philippe Madrelle, qui fasse l’unanimité…