Économie circulaire : rien ne se perd, tout se transforme


Lucy Moreau

Économie circulaire : rien ne se perd, tout se transforme

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/07/2014 PAR Lucy Moreau

Pendant toute une journée, le forum CICLE s’est attelé à répondre à une seule et unique question : comment sortir de l’économie linéaire actuelle « extraire, fabriquer, consommer, jeter » et mettre en œuvre un nouveau modèle de développement économique, environnemental et sociétal, expressément nommé : économie circulaire ?

Mais que signifie le concept d’« économie circulaire » ?Selon l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie placée sous la tutelle du ministère de l’écologie, l’économie circulaire peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement. Plus simplement, cette économie consiste à minimiser les prélèvements en ressource naturelle en recyclant les déchets qui deviennent à leur tour ressource dans un cercle vertueux.

Serge Orru, chargé de l’économie circulaire à la mairie de Paris était présent tout au long de cette journée. En tant qu’expert confirmé, celui-ci a tenu à rappeler que le principe fondamental de cette économie était de « produire de la richesse sans détruire le vital », tout en insistant sur le fait que « c’est une révolution humaine et sociale qui nous attend », et qu’ « il en est bien temps… »

Des exemples d’économie circulaire en région AquitaineLors du forum CICLE les exemples d’économie circulaire ont été nombreux. Car « les entreprises ont leur rôle à jouer » comme l’a indiqué Benoît Thomazo, délégué régional EDF en Aquitaine. « Réseaux de chaleur biomasse, traitement des eaux, géothermie…ou encore recyclage d’ordures ménagères qui par la suite servent à alimenter le traitement de serres de tomates, EDF contribue à sa manière à cette économie circulaire » s’est félicité Benoît Thomazo.

Tandis qu’Alain Marois, président du SMICVAL (Syndicat Mixte Intercommunal de Collecte et de Valorisation) du Libournais a précisé qu’il faisait de l’économie circulaire depuis maintenant 20 ans, plus récemment, c’est du côté des Landes que l’entreprise Méthalandes, projet d’énergie renouvelable et d’économie circulaire, s’est installé. Cette société a réussi le pari de produire de l’électricité à partir de lisier fourni par les éleveurs du coin. Il s’agit tout simplement de la plus grande unité de méthanisation de France à partir de matière organique agricole.

Bordeaux : vers une politique 0 déchetIl n’y a pas qu’à la campagne que de tels projets peuvent émerger. La ville de Bordeaux aussi aimerait aller à terme vers une politique zéro déchet. Des solutions ont d’ores et déjà été trouvées grâce aux différents acteurs comme Marion Besse par exemple. Son entreprise le Relais de Gironde récupère les tissus en tout genre dans le but d’ « éviter au recyclât d’aller dans les centres d’incinération. « En les transformant par exemple en chiffon d’essuyage, on redonne une deuxième vie aux tissus » explique-t-elle.  Résultat de cette opération : 97% des tissus récoltés  sont valorisés. Avec la bourse aux déchets, la chambre des métiers a quant à elle eu l’idée de créer un lieu d’échange pour les professionnels qui souhaitent trouver ou proposer des solutions de prise en charge de leurs déchets. Ainsi en consultant simplement le site de la bourse aux déchets, l’internaute a la possibilité de rentrer en contact direct avec un particulier ou profesionnel qui céderait un bien. Un exemple d’annonce vu sur le site web : « Centre équestre donne fumier frais à emporter régulièrement. »

L’économie circulaire tente donc d’inverser la courbe de la consommation qui pencherait plus vers le schéma extraire, fabriquer, consommer, jeter pour une consommation plus responsable qui limite le recours au gaspillage. « L’économie circulaire c’est se demander pourquoi je consomme…On a demandé aux gens de trier les déchets il y a de ça quelques années, aujourd’hui on demande à ce qu’ils réfléchissent à ce qu’ils consomment…et finalement le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas…Ai-je vraiment besoin d’un nouveau téléviseur, alors que le mien a cinq ans, pour pouvoir regarder la coupe du monde qui dure un mois ? » conclut Jean-Louis Bergey, directeur régional de l’ADEME. À méditer…puis à faire circuler pour ne rien gaspiller.

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