« Eau de qualité et en quantité » avec le pacte 2022-2027


Mardi 25 avril, un pacte pour accélérer la transition agro-écologique sur le bassin Adour-Garonne, a été signé. Il décline 64 engagements des signataires pour protéger l'eau et la filière agricole dans un contexte de crise climatique et économique.

Pierre-André Durand, préfet coordonnateur du bassin Adour-Garonne, signe le Pacte 2022-2027 aux côtés de ses collaborateurs.Agence de l'eau Adour-Garonne

Pierre-André Durand, préfet coordonnateur du bassin Adour-Garonne, signe le Pacte 2022-2027.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/05/2023 PAR Clémence Deguy

Le Pacte 2022-2027, est une étape majeure qui impulse une dynamique collective en faveur de l’agro-écologie sur les territoires de la Nouvelle-Aquitaine et de l’Occitanie. « Nous pouvons réussir une véritable mobilisation ensemble et ne pas laisser les agriculteurs seuls, annonce Pierre-André Durand, préfet coordonnateur du bassin Adour-Garonne. Ce pacte définit 64 objectifs que nous portons collectivement pour garantir un accès à l’eau de qualité et en quantité ». Le pacte s’inscrit dans les objectifs du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique.

3 objectifs majeurs

L’enjeu du pacte est d’allier « économie, environnement et social », affirme Guillaume Choisy, directeur général de l’agence de l’eau Adour-Garonne. Ce pacte prévoit que d’ici à 2027, 70% des masses d’eau soient en bon état avec la diminution des nitrates et des pesticides qu’elles peuvent contenir. « Ce projet est incontournable pour nos citoyens qui veulent une alimentation saine », précise Denis Barro, président de la Coopération Agricole Nouvelle-Aquitaine. 

Au-delà de la qualité de la ressource, les signataires s’engagent également à restaurer les équilibres dans le bassin Adour-Garonne en prenant compte des mobilisations volontaristes d’économie d’eau à hauteur de 850 Mm3, pour réduire le déficit hydrique annoncé à 1,2 milliard de m3 d’ici 2050, si rien n’est fait. 

Enfin, ils souhaitent également contribuer à une agriculture productive de territoire, alliant préservation de l’environnement et rentabilité pour les acteurs de la filière. Ils s’assureront de contribuer à améliorer la valeur ajoutée et de renouveler les générations dans l’agriculture. « On a prévu d’installer 1 000 jeunes par an dans la région », déclare Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et président du Comité de bassin Adour-Garonne.


Les signataires du pacte sont pris en photos.Agence de l'eau Adour-Garonne

Le pacte associe l’État, les Régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, l’Agence de l’eau Adour-Garonne, les Chambres régionales d’Agriculture, la coopération agricole, et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE).

 

Le Grand Sud-Ouest déjà engagé

Le Grand Sud-Ouest est fragilisé par le changement climatique qui se traduit par une baisse de 25% du débit de la Garonne en 20 ans. 40% des masses d’eau sont dégradées par des pollutions diffuses (nitrate et pesticides). L’agro-écologie est dès lors apparue comme solution. D’abord au sein de l’Entente pour l’eau du bassin Adour-Garonne, qui réunit depuis 2018, les services de l’État, l’agence de l’eau Adour Garonne, les Régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, et qui soutient 24 projets pour un montant total de 2,3 millions d’euros d’aide. Mais aussi dans les travaux du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique de 2021, lancé par le Gouvernement.

Afin que les engagements du Pacte qui portent sur des objectifs et résultats communs à horizon 2027, se concrétisent bel et bien, un suivi annuel de ces engagements est par ailleurs mis en place, sous la coordination de l’Agence de l’eau.

 
 

L’agro-écologie c’est quoi ? Exemple d’un projet soutenu en Nouvelle-Aquitaine 

L’Association des éleveurs herbagers et pâturant a pour but de développer l’adaptation et l’adoption des systèmes polycultures élevages herbagers (SPEH) en région. En son sein, les éleveurs s’engagent sur la mise en place et la promotion d’un label de reconnaissance des modes d’élevages « pâturants & autonomes » sur leurs territoires et dans leurs filières (lait et viande). Ce label permettra de reconnaître un niveau élevé de compensation carbone et de l’impact positif sur l’infiltration, la qualité et la rétention hydrique. Ils veulent également s’assurer du maintien de la biodiversité et des paysages.

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