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PUBLIÉ LE 22/09/2023 PAR Corinne MerigaudL’arrivée de l’automne sent bon du côté de cette petite commune qui, le temps d’une semaine, devient la capitale mondiale de l’humour. La magie opère depuis 42 ans grâce aux 140 bénévoles mobilisés. Cette année encore, les nombreuses expositions combleront le public quelle que soit sa tranche d’âge. Environ 230 dessinateurs venus des quatre coins de l’Hexagone, d’Europe et des autres continents se retrouveront du 23 septembre au 1er octobre pour montrer leur vision du monde avec leur touche d’humour, parfois vache, et une bonne dose de caricatures.
Comme chaque année, le programme se déclinera sous le signe de la diversité, l’humour n’ayant pas vraiment de limites pour ces habitués du crayon ou de la tablette numérique. « Les thèmes seront encore variés, que ce soit l’actualité politique, sociétale, le climat, les conflits, le rugby, le couronnement de Charles III sans oublier les dessins d’humour classiques et les caricatures, dévoile Guy Hennequin coprésident du salon. Il y en aura pour tous les goûts. »
Les délicieuses têtes à Kak
Parmi les 6 coups de projecteur, le dessinateur de L’Opinion Kak a sélectionné ses dessins favoris publiés depuis 2014 pour les compiler dans l’exposition Les têtes à Kak en 4 rubriques : politique, international, société et écologie. Un autre coups de projecteur est consacré au brésilien Chico Caruso avec Pablo mon amour qui aborde les amours charnelles de Picasso et celui de Chico pour le peintre. Cuba sera passé au crible par El Toque, un groupe d’artistes d’humour graphique qui ont rendu visible la réalité cubaine, la lutte pour la démocratie, les droits et la liberté. « Des dessinateurs et journalistes ont été contraints de s’exiler car ils n’avaient plus le droit de cité à Cuba » signale le président.
Avec Ecologie et climat, le français Pierre Ballouhey fustige les puissants qui détruisent à petit feu la planète au nom du libéralisme. A l’heure de la Coupe du monde de rugby, les dessinateurs aussi rendent hommage de manière décapante à ce sport, n’oubliant pas la troisième mi-temps et autres situations cocasses.
Quand Charles III faisait tapisserie
Spécialement pour le salon de Saint-Just, les dessins du britannique Steve Bell seront rassemblés dans un patchwork long de 28 mètres. « L’idée est de faire une tapisserie pour relater l’épopée de Charles III pour accéder au trône. Elle a été inspirée par la tapisserie de Bayeux qui retrace l’épopée de Guillaume le Conquérant. » Durant 40 ans, il a croqué la vie de celui qui a fait tapisserie pendant plus de 70 ans, dans l’ombre de sa mère.
Steve Bell Quand le futur roi Charles III faisait tapisserie en attendant son couronnement… des dessins de Steve Bell compilés sur une tapisserie 28 mètres.
Aussi à admirer, des dessins originaux de Rousso, une rareté, à l’heure où de plus en plus de ses confrères ont délaissé le crayon au profit de la tablette.
Dans le cadre de la 15ème biennale de Jonzac, partenaire du salon consacrée au dessin d’humour et au patrimoine culturel viticole, une sélection de dessins sera présentée dans Humour et vigne. En fil conducteur cette année, la passion pour l’humour qu’elle soit poétique, excessive, charnelle… vue par des artistes du monde entier. La dessinatrice colombienne Elena Ospina en est l’invitée d’honneur.
Enfin, le jeune public, qui représente toujours un gros contingent des 9000 visiteurs attendus, pourra rigoler en compagnie de Dobritz, passé maître dans l’art du graphisme. Dans le style BD, Burdin présente « Les GastéroPotes », de merveilleux personnages en forme d’escargots qui déclinent leurs mésaventures dans 6 albums et 2 hors-série dont « Florilège bis » à découvrir sur le salon.
