Eric Woerth, l’ancien ministre du budget n’a pas semblé très inquiet quant à la décision des magistrats dans ce procès pour trafic d’influence. D’ailleurs, le ministère public a requis la relaxe à son encontre, ainsi qu’envers Patrice de Maistre, l’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Patrice de Maistre est soupçonné d’avoir embauché en 2007 l’épouse d’Eric Woerth dans sa société chargée de la gestion des avoirs de Liliane Bettencourt, en échange de sa nomination au grade de Chevalier de la Légion d’honneur.
« Une construction imaginaire » des juges d’instruction, selon les avocats de la défenseCe mercredi, les avocats des prévenus, à l’image de Me Jean-Yves Le Borgne, conseil d’Eric Woerth, ont défendu la thèse d’une « construction imaginaire » des juges d’instruction. Ils ont insisté sur le fait, qu’à leurs yeux, il n’y avait aucun élément dans ce dossier prouvant un « pacte de corruption ». Les deux hommes encourent une peine maximale de dix ans de prison. Le tribunal correctionnel de Bordeaux a mis sa décision en délibéré au 28 mai. Les magistrats bordelais se prononceront dans ce dossier le même jour que dans le principal volet de l’affaire Bettencourt, celui des abus de faiblesse au détriment de l’héritière de L’Oréal. Les 8 et 9 juin, un autre volet de cette tentaculaire affaire s’ouvrira à nouveau devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Il concerne la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui aura à répondre de violation du secret professionnel pour des fuites présumées sur l’affaire en faveur de deux journalistes du journal Le Monde en septembre 2010.