Une trentaine de personnes, élus, membres du Réseau éducation sans frontière (RESF) et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), se sont réunies ce matin pour marquer leur soutien à ces familles de géorgiens et tchétchènes sans-papiers, dont les enfants sont âgés de 4 à 10 ans. Ils les ont accompagnés à la préfecture, où les deux familles ont été reçues. « Je suis atterrée par cette banalisation des expulsions », s’insurge Marie Bové, marraine d’un des enfants. La conseillère régionale Europe Ecologie s’est déclarée « décidée à entrer en résistance contre des expulsions contraires au droit international ».
Quel pays des droits de l’homme ?
« Le parrainage est un acte symbolique et citoyen », avance Jean-Claude Guicheney, président de la LDH à Bordeaux. Dans ce cas précis, les deux familles géorgiennes et tchétchènes n’ont pu obtenir l’asile en Pologne, le pays par lequel elles sont entrées dans l’Union européenne. En cas de renvoi vers leur pays d’origine, les risques pour ces familles sont importants. En effet, le père de famille tchétchène a été torturé et traqué par la milice. Les Géorgiens, d’origine kurde arménienne, ont, quant à eux, été persécutés à cause de leur appartenance à une minorité ethnique. « A leur arrivée en France, ces familles dormaient dans la rue, alors que les demandeurs d’asile doivent être hébergés par la préfecture », s’indigne Odette Toulet, de RESF33. « On ne peut plus accepter que le pays des droits de l’Homme chasse des personnes qui devraient bénéficier du droit d’asile », conclut Naïma Charaï, conseillère régionale socialiste.
Nicolas César