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PUBLIÉ LE 05/05/2008 PAR Joël AUBERTMais qu’a-t-il donc de si singulier cet agneau de pauillac? Il est produit en Gironde et bénéficie, depuis 2003, d’une Indication Géographique Protégée ayant obtenu le label rouge au printemps de 1999. Elevé auprès de sa mère, il n’est pas sevré et a de 40 à 75 jours maximum, son poids devant alors être au minimum de 11 kilos et ne pas dépasser 15 kilos. Un petit animal donc dont on comprend que la chair à l’abattage soit très tendre. Cet agneau est l’héritier des traditions séculaires des éleveurs, de ces bergers transhumants de la Lande Girondine vers les terres viticoles, et de leurs homologues pyrénéens venus en Gironde depuis le XVIII° siècle qui n’avaient pas leur pareil pour conduire leurs moutons paître le long de nos routes. Trente cinq éleveurs, aujourd’hui, produisent l’agneau de Pauillac et la confrérie s’offre des ambassadeurs de renom. Christiane Fabregues, 88 ans , en fait partie, elle qui connaît le Médoc comme sa poche et porte, malgré la chaleur lourde, sa cape de bergère comme on lève un trophée, à bout de bras!Des générations de jeunes médocains ont connu sa classe, du CP au Cours Complémentaire, elle qui a enseigné d’école en école et rend à son pays ce qu’il lui a donné. La joie de transmettre. Nul doute que Christiane sera dans son Médoc, le 18 mai, une des figures de proue de la Fête de l’Agneau. Elle y croisera peut-être quelques membres de la confrérie de la Frottée à l’ail qui se sont faits remarquer, dimanche, par leur aptitude à distribuer des bouchées de pain aillé aux visiteurs du Salon, à moins qu’il ne s’agisse des Grilletouts de Castillon la Bataille qui, ce 5 mai, avaient trouvé leur bonheur auprès des bouchers, avec la complicité de l’Association qui défend les couleurs et le formidable spectacle de la Bataille de Castillon qui enchante chaque été les amateurs de reconstitution historique.
Nathalie Morlot aux côtés de Dominique Graciet et de la confrérie
