Bonnes feuilles : Jean-Philippe Larramendy publie « Etre Basque aujourd’hui » aux éditions Michalon


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/11/2008 PAR Jean-Baptiste Rey

A l’opposé donc des images convenues dont notre pays, pétri de culture jacobine, aime à faire usage quand il est question des basques. La nostalgie n’est pas de saison dans ce livre, même si Jean-Philippe Larramendy consacre de très belles pages à leur esprit de conquêtes et de résistances.C’est ainsi que l’épopée de Juan Sebastian Elcano sans lequel Magellan n’auraitjamais pu donner son nom au détroit du bout du monde , vaut absolument lecture, ne serait-ce que pour rendre à Elcano ce qui n’appartient pas à Magellan.

Etre Basque aujourd'hui - Jean-Philippe Larramendy
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Jean-Philippe Larramendy réussit, de façon alerte et érudite, à nous entraîner sur les traces de ces hommes de mer, de ces émigrants partis au péril de leur vie vers les Amériques où certains feront fortune et d’autres laisseront leur peau. Evidente fascination pour ces hommes dont l’audace et l’esprit d’entreprise fut souvent remarquable. Admiration aussi pour la réussite de Mondragon, laplus grande coopérative du monde, dont les valeurs doivent beaucoup à l’enseignement des bons pères. Jean-Philippe Larramendy, diplomé d’HEC, de Wharton, ancien directeur adjoint de la banque Lazard et actuel président de Tocqueville International, a d’ailleurs obtenu une licence de théologie en approfondissant la question des rapports entre la morale, l’éthique et le profit.
Aujourd’hui, il œuvre inlassablement, à la tête de l’association France-Euskadi qu’il a créée en 1997, à mettre en relief la réussite économique du pays basque espagnol, fruit de l’esprit d’entreprise des basques et d’une autonomie à nulle autre pareille en Europe. Il n’aime rien tant que de rappeler le rôle de phare puissant que le Guggenheim de Bilbao a joué au service de la renaissance d’une économie qui avait été emportée dans les années 80 par les restructurations et l’ouverture du pays à l’Europe; il n’élude pas pour autant la question ardue du nationalisme qu’il met en perspective avec une exigence de vérité qui donne du prix à cet ouvrage dont on sent qu’il participe, de bout en bout, à la défense et illustration du pays bien aimé.
En avant première à sa sortie aqui.fr s’honore de pouvoir avec l’accord de l’auteur et des éditions Michalon en publier quelques« bonnes feuilles », reprise de trois chapitres : l’attachement à la langue, l’ouverture au monde, la solidarité économique.

PS.Les intertitres ont été écrits par la rédaction d’aqui.fr

Joël Aubert
www.michalon.fr
« Être basque aujourd’hui »
De Roncevaux au Guggenheim (20 euros)
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