Crèches à Bordeaux: allo maman bobo !


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Crèches à Bordeaux: allo maman bobo !

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/10/2007 PAR Joël AUBERT

La mairie de Bordeaux poursuit son plan de développement de places de garde pour les tout-petits. Elle accueille chaque mois 4800 enfants dans ses 3317 places agréées. Une autre structure devrait voir le jour en mars prochain dans le quartier Pey-Berland, offrant 50 places supplémentaires. La ville axe son effort sur « une politique globale », selon la formule de Françoise Brunet, adjointe chargée de la petite enfance : « nous préparons un nouveau contrat enfance-jeunesse avec la CAF », poursuit-elle. D’après l’élue, une première solution pour écourter les délais. Une seconde solution serait « un logiciel de mutualisation des listes d’attente », qui devrait être opérationnel en 2008. Il permettra de faire un état précis des enfants inscrits et donc d’estimer précisémentles besoins d’accueil.

Pitchoun hyperactive

A ce jour, mairie et associations ne réunissent pas leurs données : « le problème, c’est qu’aujourd’hui on n’est pas capable de cibler le nombre exact de noms sur les listes d’attente », appuie Frédérick Bildet, directeur de l’association Pitchoun. Avec 168 places réparties sur cinq sites dans différents quartiers, Pitchoun est la principale association du secteur de la petite enfance à Bordeaux. Son directeur effectue « un travail de maillage en partenariat avec la mairie : on reçoit les demandes et on essaie de les digérer ». Gare à l’indigestion ! Frédérick Bildet reconnaît que « ça ne ferait pas de mal d’ouvrir des structures dans certains quartiers, à Bordeaux nord, par exemple ». Saluant les efforts de la ville, il annonce qu’« il va falloir diversifier les financeurs », pour répondre aux demandes. « Quand un enfant vient chez nous, il nous coûte 7 euros de l’heure ». Les parents déboursent de 16 centimes à 2,50 euros selon leurs ressources. La CAF complète cette somme pour assurer à la structure un revenu fixe de 3,76 euros par heure et par enfant. La mairie assure l’équilibre, et propose bien souvent en sus d’autres prestations, comme le prêt et l’entretien des locaux. Les crèches d’entreprise seraient une solution, « mais en France, communes etCAF se méfient » : il n’existerait pas d’établissement de ce type à Bordeaux.

Christian Lambert, « porte-parole des enfants »

Le problème de fond reste que « les demandes ont évolué depuis vingt ans, car les horaires de travail des parents sont moins traditionnels qu’avant », constate Frédérick Bildet. Initiative unique à Bordeaux, Pitchoun accueille les enfants de 6h30 à 20h30 dans son établissement de la rue Elisée Reclus. Christian Lambert, directeur du jardin de l’Eau Vive dans le quartier Sainte-Croix, partage cette analyse. Cette maison d’accueil fait partie de l’APEEF, qui gère deux autres structures enfance et petite enfance à Bordeaux. « On doit faire face maintenant à des besoins de garde toujours plus immédiats, ce qui est complètement contraire aux besoins des tout-petits (…) Les populations sont plus mobiles qu’avant, moins ancrées dans un quartier ou dans la ville. Les gamins sont trimbalés à droite, à gauche dans différentes structures. Ils sont déracinés, à un âge où on a besoin de repères, d’habitudes (…) C’est difficile d’être un tout-petit aujourd’hui ». Difficile aussi à l’évidence d’être parent, et de conjuguer vie familiale et professionnelle.

Léo Peresson

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