Côtes de Bordeaux : Quand l’union fait la force


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Côtes de Bordeaux : Quand l'union fait la force

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/07/2006 PAR Joël AUBERT

ils ont nom Eric Bantegnies (Château Bertinerie à Cubnezais), Laurent Gapenne (Château Laville à Capian) et bon nombre de la génération des quadras du vignoble bordelais. Ils savent combien le consommateur, en particulier celui du vaste monde, se perd dans le dédale des appellations bordelaises qui, toutes, n’ont pas la renommée de Saint-Emilion ou de Médoc.

Fédérer les appellations des Côtes Bordelaises, sous le chapeau commun « CÔTES DE BORDEAUX », était certes un pari ambitieux dans un vignoble fier de sa diversité mais une vraie chance aussi. Notamment de se donner les moyens d’une politique de « marque » vraisemblable. Lorsque que l’on peut revendiquer 120 millions de bouteilles et 16% de la production bordelaise on peut peser davantage, tant par rapport au négoce qu’aux importateurs et distributeurs. Christophe Château, directeur de l’Association des Cinq Côtes de Bordeaux, croit beaucoup à la réussite de cette initiative qui suppose du temps , toujours plus qu’on ne voudrait dans cette période si difficile. D’abord parce qu’il faut convaincre chaque appellation des bienfaits de pareille synergie, ensuite parce que l’Institut National des Appellations d’Origine, l’INAO, détient le pouvoir suprême de donner son feu vert.

La pédagogie a donc mobilisé beaucoup d’ardeur mais Castillon, Cadillac, Blaye, Francs, Bourg ont fait du chemin. L’exercice nécessite du doigté car il est indispensable que chaque Côte conserve son identité. On s’oriente donc vers des étiquettes où cohabiteraient l’appellation communale, par exemple CASTILLON, et l’appellation nouvelle « COTES DE BORDEAUX ». Une manière de synthèse qui conjugue à la fois l’information essentielle sur le terroir comme d’autres appellations en France l’ont réussi et la dimension de ces vignobles de Côtes , singuliers tant par leur situation géographique, la qualité des sols et des paysages dont ils sont à la fois l’âme et le plus grand dénominateur commun.
Les parrains des « Côtes de Bordeaux » savent que l’INAO accueille avec intérêt cette initiative. Le comité national de l’Institut a nommé une commission d’enquête ; elle est venue étudier le dossier à trois reprises depuis le printemps et, la dernière fois, le 29 novembre à Castillon. Autant d’étapes importantes vers la définition partagée des conditions de production et, par voie de conséquence, de la préparation du futur décret. Une nouvelle réunion aura lieu en février ou mars « Nous avons bon espoir d’aboutir pour la récolte 2007  » disent en coeur les promoteurs de ce projet d’avenir. Et ce d’autant que le négoce de la place, désormais, ne cache plus son intérêt pour ce nouveau fleuron de la viticulture bordelaise.

« Nombreux , remarque Eric Bantegnies, sont nos adhérents , convaincus du fait qu’il devient indispensable d’améliorer la lisibilité de nos AOC dans un monde où la « logique des AOC françaises » reste difficile à déchiffrer , à la fois pour les opérateurs comme pour les consommateurs. Et ceci alors que le monde s’ouvre à nos vins de plus en plus. Ce projet répond à ce besoin de « simplification » pour une meilleure compréhension tout en respectant ce à quoi nous sommes tous très attachés : l’originalité et la typicité de nos terroirs, par la mise en valeur du nom de chacune des « communales » qui les symbolisent et sur lesquelles nous capitalisons depuis longtemps, le tout sous une dénomination claire, parlante pour le consommateur et se positionnant d’emblée comme une entité charnière entre les petits Bordeaux et les grandes appellations. »

Rendez-vous à la citadelle de Blaye

La vitalité d’une appellation se mesure aujourd’hui plus que jamais à sa capacité de créer des rendez vous originaux avec les passionnés de vins.Les vignerons de l’appellation Jurançon l’illustrent chaque année tout au long d’une route très fréquentée ; ceux des Premières Côtes de Blaye en animant dans le cadre majestueux de la Citadelle un Marché Aux Vins réunissant 95 vignerons. Il attire quelques 10.000 visiteurs venus parfois de fort loin. Le cru 2007 aura lieu pendant deux jours à l’orée du printemps les 18 et 19 mars de 10h à 20h. L’occasion de déguster et de s’initier à la dégustation en toute gratuité, de vérifier aussi les progrès constants d’une appellation qui a l’ambition de pleinement contribuer à la renommée à venir de la future « Côtes de Bordeaux ».


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