Conseil de métropole : transports, débit d’eau et haut-débit


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Conseil de métropole : transports, débit d'eau et haut-débit

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 27/04/2018 PAR Romain Béteille

Mobilité et syndicat mixte

Comme nous vous l’avions annoncé il y a peu, la métropole de Bordeaux, lors de son dernier conseil ce vendredi 27 avril, a voté les décisions finales concernant son « plan urgence transports », dont vous pouvez retrouver le détail ici. Les élus de la métropole en ont également profité pour voter une adhésion définitive aux statuts du nouveau syndicat mixte des transports régional, autour duquel les souhaits font rage depuis 2014. Les demandes de Bordeaux Métropole sont assez concrètes, elles passent notamment par le développement effectif d’un réseau de cars express (comme celui déjà développé à Grenoble ou Marseille). Pour la métropole bordelaise, « ces services peu coûteux conjuguent vitesse commerciale élevée (via l’utilisation de voies réservées sur autoroute, une limitation du nombre d’arrêts…), fortes fréquences (de l’ordre de 5 mn en heure de pointe) et une bonne connexion avec les points nodaux du réseau de transport urbain ». Et cette dernière de mettre l’accent sur la réalisation d’une étude récente (réalisée par Bordeaux Métropole et Vinci Autoroutes) ayant « évalué le potentiel d’une ligne reliant Saint-André-de-Cubzac et le Blayais à 3000 voyageurs par jour » et précise que le Médoc ou le Libournais pourraient, eux aussi, voir de telles lignes se créer dans un avenir proche. Le syndicat mixte des transports partage aussi l’opinion de la métropole sur la création du fameux RER métropolitain. Cette dernière précise d’ailleurs qu’une étude conjointe entre les deux administrations « devrait être bouclée avant l’été » et permettrait ainsi d’identifier « les projets les plus pertinents ». Pour financer ces opérations, l’institution compte notamment sur le Versement Transport Additionnel (ou VTA), une ressource fiscale qui pourrait être demandée aux entreprises de plus de 11 salariés dans les zones périurbaines, ce qui représenterait une somme d’environ 5 à 8 millions d’euros selon l’URSSAF.

De l’eau dans le pin

Autre sujet abordé lors de ce conseil, un peu plus polémique celui-ci : l’adhésion de la métropole au projet de « Champ captant des Landes du Médoc ». Ce projet est en fait porté par le Syndicat mixte de la ressource en eau en Gironde et prévoit donc d’ouvrir à l’exploitation un nouveau champ captant dans le Médoc, l’un des trois projets potentiels envisagés par le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Celui-ci est donc officiellement soutenu par la métropole, pour des raisons évidentes : elle fait partie des secteurs que cette solution doit venir alimenter en eaux aux côtés de l’Entre-Deux-Mers, La Brède et Saint-Selve. Les ambitions financières et matérielles du projet sont loin d’être anecdotiques : soixante millions d’euros, 14 forages en environ 250 mètres de profondeur sur les communes de Saumos et Le Temple (« pour une capacité de production annuelle de 10 millions de m3 » précise la métropole), une canalisation d’adduction de 20 kilomètres de long, une station de pompages et même, « potentiellement », une station de traitement du fer et du manganèse ». La métropole se base sur les études du BGRM, dont la dernière effectuée en 2012 précise un « impact limité sur le niveau des eaux superficielles, de l’ordre de 10cm maximum en période d’étiage ». Ce projet n’avait pas manqué de susciter de vives inquiétudes, notamment du point de vue des sylviculteurs, qui craignaient alors un abaissement du niveau des nappes d’eau de surface alimentant les pins de la région. Pour faire face aux éventuelles broncas, la métropole a proposé un « partenariat » (dont on ne connaît pas encore la teneur) avec le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest et la mise en place d’une nouvelle convention d’indemnisation  « en cas d’impact avéré de ce projet sur la production sylvicole ». En attendant, les élus ont voté pour une batterie d’études supplémentaires. 

Haut-débit

Les élus de Bordeaux Métropole ont également profité de ce conseil pour faire un point d’étape sur le déploiement du réseau très haut-débit, avec quelques chiffres à l’appui. D’abord, on sait que 50% de logements étaient déjà raccordables à la fibre optique fin 2017 sur la métropole bordelaise, similaire à Toulouse mais supérieur à des villes comme Lyon, Lille ou Marseille (respectivement 36, 31 et 23%). Dans un communiqué, elle précise également que le déploiement se poursuit et que « la quasi-totalité des armoires de raccordement, nécessaires à la couverture du territoire, devrait être installée fin 2018 » et que la quasi-totalité des logements sur le secteur métropolitain devraient être éligibles d’ici la fin de l’année 2020. Les objectifs sur Bordeaux, fixés au travers de la convention passée avec l’opérateur historique Orange et l’État, ont eux aussi bénéficié d’une petite mise à jour, où l’on apprend que 90% des logements sont considérés comme situés à proximité d’une armoire de raccordement et 71% « devraient être raccordables au haut débit d’ici la fin de l’année ». Dans les autres communes, 75% des 308 000 logements sont déjà couverts contre 52% à la fin de l’année 2016, et les objectifs de délais sont toujours établis à fin 2020 pour une couverture complète, exceptée pour Martignas-sur-Jalle, cas particulier dont nous vous avions déjà parlé précédemment, dont la couverture complète est toujours prévue pour la fin de cette année.

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