Cluster Aérocampus : Airbus Helicopters s’épanouit


Airbus Helicopters est présent depuis 2016 au sein du cluster Aérocampus. Jean-Jacques Chenalat explique pourquoi l'entreprise s'y est implantée et les avantages qu'elle y a trouvés.

Jean-Jacques Chenelat, responsable formation Airbus Hélicopters sur le site d'Aérocampus à LatresneAqui.fr

Jean-Jacques Chenelat, responsable formation Airbus Hélicopters sur le site d'Aérocampus à Latresne

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/06/2021 PAR Solène MÉRIC

«En venant ici, nous voulions trouver de nouveaux débouchés, développer notre business », résume Jean-Jacques Chenelat, responsable formation Airbus Helicopters (AH). « Ici », c’est le site d’Aérocampus Aquitaine qui abrite en son sein le Cluster éponyme rassemblant plus d’une trentaine d’acteurs de la formation. Quant au « business » d’AH à Latresne, il s’agit prioritairement de formation de « qualification de type ». Chaque modèle d’hélicoptère ayant son propre mode d’emploi, la qualification de type, c’est l’acquisition par les techniciens de maintenance de compétences obligatoires pour pouvoir travailler sur ces engins.


C’est en avril 2016, que Jean-Jacques Chenelat pose ses valises avec quelques hélicoptères siglés Airbus Helicopters sur les installations d’Aérocampus. Objectif donc : « ouvrir de nouveaux marchés sur les formations et notamment avec les Forces armées ». Parmi les atouts du Cluster figure d’abord pour AH le site de Latresne en lui-même. Outre « des installations très intéressantes », son implantation à proximité de l’armée de l’Air, et notamment de sa Direction de la maintenance aéronautique basée à Bordeaux, pèse largement dans la balance, pour une entreprise jusque-là uniquement implantée à Marignane (13).

De l’Armée de l’air à l’Armée de terre
«D’ici, nous avons pu nouer des relations étroites avec l’Armée de l’air », confirme Jean-Jacques Chenelat. Ils ont notamment créé ensemble un nouveau dispositif de formation baptisé « Bridge Courses ». Objectif : réduire grandement le temps d’acquisition des compétences des jeunes militaires sortis de l’école de Rochefort avant qu’ils puissent passer leur qualification de type. « Habituellement, après leur sortie de l’école de Rochefort, les jeunes recrues sont placées sous la responsabilité d’un tuteur expérimenté qui les accompagne pendant deux ou trois ans environ avant qu’ils puissent passer leur qualification de type, et ainsi travailler de manière autonome », explique le responsable.

Or, la première expérimentation de « Bridge courses » menée en 2019 avec six élèves a permis de réduire ce délai à sept mois : quatre mois de formation par AH sur le site de Latresne complétés de trois mois auprès de leur tuteur au sein de leur escadron. « Et ils ont pu partir en opération quatre mois après l’obtention de leur qualification de type. C’est un succès total », se satisfait Jean-Jacques Chenelat. Résultat, les volumes de formation augmentent sur ce dispositif. « Cette année on fait huit bridges dans l’année [soit 8 x 6 élèves ndlr] et d’ici 2022-2023, on va passer à seize bridges », détaille-t-il. Un succès qui en cache un autre car l’Armée de terre va désormais aussi s’emparer de ce dispositif, à quelques adaptations près, à compter de mi-2022.

« Source d’opportunités et de nouveaux marchés »
Mais au-delà d’une relation renforcée avec les forces armées, qui était un des objectif phare d’AH en s’implantant sur Aérocampus, le Cluster c’est aussi selon Jean-Jacques Chenelat, une véritable « source d’opportunités et de nouveaux marchés » à capter. La proximité des acteurs encourage et facilite en effet les partenariats. « Sous-traitance de programmes de formation, utilisation croisée de matériels, travail de réflexion commun sur la façon ou les moyens de former… C’est une manière en quelque sorte de « chasser en meute » pour gagner des contrats ensemble. Quitte parfois à se faire le représentant des uns et des autres, si on sent que notre client peut-être intéressé par une offre de formation complémentaire à ce qu’on lui propose. A force de se côtoyer on connaît bien les catalogues des uns et des autres ! », sourit-il.

Parmi ses partenaires réguliers du Cluster, il cite volontiers Priority 1 Air Rescue, Speaking Corners, Wecair, Telespazio… « Ces partenariats c’est aussi ce que l’on fait tous les jours avec Aérocampus, en proposant des formations complémentaires entre ab initio et qualifications de type. Parfois c’est moi qui suis leader sur l’offre de formation, d’autres fois c’est l’inverse. Sur le contrat Dassault par exemple, j’interviens en sous-traitance d’Aérocampus. Ce n’est pas parce que je m’appelle Airbus que je peux pas être sous-traitant d’Aérocampus…. » lâche-t-il d’un ton naturel. Pourtant des projets communs Airbus-Dassault, il n’y a bien que sur Aérocampus que l’on ne trouve pas cela un brin improbable !


Cet article fait partie de notre édition spéciale : Aérocampus Aquitaine : les 10 ans

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