« Aujourd’hui, il n’y a que 14% de femmes dans les conseils généraux, ce n’est pas assez », pointe Philippe Madrelle, actuel président PS du Conseil général de la Gironde, qui n’est pas candidat à sa succession, mais s’implique dans la campagne de « terrain ». Celui qui fut le plus jeune député de France il y a quelques décennies a souligné que la « France était très en retard en octroyant le droit de vote en 1945 aux femmes ». La Finlande, par exemple, comptait déjà des femmes députées en 1912… Il faudra ensuite attendre 1970 pour, que, la première fois, une femme, Evelyne Baylet, préside un département, en l’occurence le Tarn-et-Garonne. Actuellement, sur 101 départements, seuls cinq sont dirigés par une femmes.
La place des femmes en politique, « un discours que l’on n’entend pas à droite »Les choses ont peu évolué depuis. Aux dernières cantonales, moins d’un quart (23,2 %) des candidats au premier tour étaient des femmes. Une proportion qui a chuté à 18 % au second tour. A l’aune de ces chiffres, on mesure combien l’introduction de la parité dans les départements va constituer une « révolution ». L’histoire dira si l’introduction du scrutin binonimal paritaire suffira pour que la vie politique française soit moins « dominée » par les hommes. « Nous avons souhaité marquer et faire remarquer ce progrès social qui ne doit pas passer inaperçu », explique Anne-Laure Bedu, candidate sur le canton de la presqu’île, qui a eu l’idée de cette séance photos avec les candidates socialistes, à l’occasion de la journée des droits des femmes. « C’est un discours pour favoriser la présence des femmes en politique que l’on n’entend pas à droite », fait remarquer Corine Guillemot, candidate sur le nouveau canton de Bordeaux 4. « Aujourd’hui, à l’assemblée nationale, il n’y a encore que 28% de femmes », regrette la députée Marie Récalde.