Bordeaux : Vincent Feltesse esquisse l’après PS


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Bordeaux : Vincent Feltesse esquisse l'après PS

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 24/01/2019 PAR Romain Béteille

Ne pas claquer la porte

Ce n’est pas le premier à le faire et pour l’instant, au vu du climat actuel (notamment au niveau des Européennes qui se profilent à l’horizon), impossible de savoir s’il sera le dernier. Pourtant, l’ancien conseiller politique de François Hollande et rival potentiel d’Alain Juppé lors des prochaines élections municipales en 2020, Vincent Feltesse (ancien maire de Blanquefort et président de la Communauté Urbaine de Bordeaux) a annoncé en début de semaine qu’il quittait le Parti Socialiste. Il l’a fait au travers d’une lettre adressée au premier secrétaire du parti, Olivier Faure, assurant ne pas claquer la porte ni « partir sur la pointe des pieds ». Ce jeudi, il est revenu un peu plus longuement sur cette décision, qu’il considère comme « un long cheminement de (s)a part. Même en connaissant la chose politique, je n’ai pas d’appétence particulière pour les appareils, j’ai toujours essayé au sein du PS d’ouvrir au maximum sur l’extérieur, ça n’a pas forcément été simple. Au moment du renoncement de François Hollande, je m’étais donné une sorte de délai d’observation », a ainsi précisé Vincent Feltesse, qui a affirmé « rester un homme de gauche, adhérent à la CFDT ».

Garder ses convictions
« Je garde mes convictions, j’ai repris ma liberté. Il y a un certain nombre d’inconnues et de spéculations qui font que ça n’a pas de sens de se positionner maintenant dans le jeu politique », affirme celui qui n’est désormais plus affilié à aucun parti officiel, même s’il a toujours deux sièges attitrés, l’un au Conseil régional et l’autre au sein de l’opposition municipale de Bordeaux. Sans clamer haut et fort sa candidature aux prochaines municipales, Vincent Feltesse a en tout cas avoué sa ferme intention de continuer à distribuer des cartes. Après un refus en fin d’année d’adhérer à En Marche, Vincent Feltesse poursuit donc son chemin vers une éventuelle candidature pour briguer le siège de maire de la capitale girondine, face à un Alain Juppé qu’il ne juge « pas très mobile intellectuellement ». Pour lui, les combats d’idées se feront sur deux fronts, qui reviennent aujourd’hui sans cesse dans les débats politiques locaux : la mobilité et le logement. « En 2007, j’ai été l’un des porte-étendards de la métropolisation, ce que je ne regrette pas. En 2018, deux tendances se dessinent : la première veut aller plus vite plus loin dans cette direction et la seconde considère que c’est une folie et qu’il faut trouver une autre manière de continuer à se développer ».

Partir en pèlerinage
Tout en avançant à grands pas sur une stratégie de mobilités métropolitaines dont il dénonce l’absence, attribuant clairement au dernier « plan d’urgence des mobilités » un rôle de pansement davantage qu’une projection à long terme, Vincent Feltesse remet également en cause le modèle de développement urbain en termes de logement, au premier rang duquel les nouveaux « quartiers » comme Euratlantique, Brazza ou Bastide-Niel, tous prévus pour une échéance 2025-2030. « Nous avons besoin d’un nouvel horizon. Depuis vingt ans, c’est sur son autonomie en termes de mobilité que la métropole arrive à agir : le tramway, la LGV en sont deux exemples. Le temps de la compétition entre métropoles est passé, nous sommes arrivés dans la période de la coopération avec les territoires proches ». Dans cet entre-deux politique, sur quelles bases peut donc encore se reposer l’éventuel futur rival d’Alain Juppé (qui l’a déjà été en 2014… et pas vraiment à son avantage) ? Son association, Bordeaux Métropole des Quartiers (qui compte, à ce jour, environ 260 adhérents), sur laquelle il se basera pour établir des « propositions concrètes » (qui feront évidemment office d’avant carnet de campagne) et de ses « cahiers », qui se concentreront sur un bilan de la ville et de la métropole en mars et reviendront, avant l’été, sur une future stratégie métropolitaine. Enfin, l’élu promet de prendre prochainement son « bâton de pèlerin » pour aller discuter avec les habitants en dehors de la métropole. Largement de quoi alimenter les futurs débats à venir.

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