newsletter
Devenir annonceur
1 min
PUBLIÉ LE 19/02/2008 PAR Joël AUBERT
“Je n’ai aucune notion de peinture académique: je ne suis pas un robot”, annonce modestement Camille Beauplan en guise de présentation de son travail. Elle n’en est pourtant pas à son coup d’essai: il y a deux mois, elle exposait au FRAC Limousin. “Ce qui m’intéresse, c’est que les médias nous empêchent de penser”, enchaîne-t-elle en montrant ses toiles. L’oeuvre, influencée par les primitifs flamands, récupère “des images dont on nous abreuve à la télévision et sur internet”, pour dénoncer “les phantasmes de la vie quotidienne, comme le matraquage du ministère de la santé au sujet de la prévoyance des maladies”. Au final, Camille reconnaît qu’il a été “très difficile de monter une expo parmi tant de chaussures”.
Concept store
Les sept toiles exposées sont pourtant bien agencées entre les étalages de souliers. C’est que, depuis 2006, le magasin s’est fait une spécialité de l’exhibition d’oeuvres contemporaines. “ On manque de galeries d’art à Bordeaux”, déplore Pierre-Pascal Michard, le patron des lieux. La démarche est “mercantile”, il l’annonce sans ambage. “On fait ça pour l’image de marque, mais aussi parce qu’on aime l’art contemporain et l’organisation de ce type de manifestations”, nuance-t-il toutefois. Et ça marche: “les clients adorent”, nous souffle-t-il. Son fils, Colas, directeur artistique de la boutique, nous parle du prochain évènement: “pour les trente ans du magasin, en mars prochain, on va mettre en place un défilé de pieds avec les Ballets Tout Terrain, une troupe de performers chorégraphiques. Pour la bande son, on a enregistré les bruits de pas des clients.”
On avait presque oublié que Michard-Ardillier vendait aussi des chaussures…
Léo Peresson
Partagez l'article !
Laissez vos commentaires
