Bordeaux : Pierre Hurmic fait de la culture sa priorité


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Bordeaux : Pierre Hurmic fait de la culture sa priorité

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/12/2020 PAR Mélanie Philips

La bibliothèque de Mériadeck. Un lieu qui fait sens pour Pierre Hurmic, maire de la ville, qui souhaitait un lieu symbolique pour cette rencontre : « même si ce n’est pas le symbole le plus habituel d’une politique culturelle, je pense que les bibliothèques sont un pivot central ». Une fois de plus, il a bravé la pluie avec son vélo et « tiens à être un maire qui se mouille aussi pour la culture ». Cette prise de parole était attendue en témoigne la salle de la bibliothèque bien remplie. Ce qui a valu, jusque là, ce silence – reproché – c’est qu’il souhaitait présenter une vision globale des mesures concrètes. 

 Faire face au virus

« La crise que nous traversons collectivement renforce le devoir de solidarité de la ville qui concentre ses efforts et ses moyens entre celles et ceux qui vivent de la culture et qui la font vivre », explique Pierre Hurmic. Cette crise a aussi permis d’engager et renforcer le dialogue entre les dirigeants des différentes collectivités territoriales, car elle « révèle la fragilité préexistante des structures culturelles, en particulier des plus petites », précise Dimitri Boutleux.
Qu’est-ce qui a vu le jour à Bordeaux pour faire face à ce confinement et aux restrictions sanitaires imposées par l’État? D’abord, un dispositif de soutien exceptionnel a été déployé aux associations et grands opérateurs, avec 608 580€ de subventions versées à 90 associations. Ensuite, le principe du click&collect a été mis en place dans la bibliothèque durant les trois semaines. Le résultat est plutôt concluant puisque 10 000 documents ont été prêtés grâce au ce « bib en clic ». La salle des fêtes Bordeaux Grand Parc quant à elle, s’est transformée en véritable studio de résidence et de captation, avec une dizaine d’artistes qui ont joué leur spectacle à huis clos afin que la retransmission se fasse sur les réseaux de la Ville et de ses partenaires. L’Opéra national de Bordeaux a utilisé aussi ce principe en maintenant sa programmation de novembre. Un projet de capsules sonores a aussi vu le jour afin de partager aux habitants des histoires, des sons originaux pour s’échapper un petit peu de ce confinement. Et enfin, les établissements culturels ont continué de proposer des activités sur leurs sites comme des webséries, des podcasts, des visites virtuelles.

Pour faire face à la crise, une plateforme d’assistance et de soutien aux acteurs culturels de Nouvelle-Aquitaine va voir le jour d’ici fin décembre, voire début janvier. « Sa mise en place va permettre aux artistes et opérateurs culturels d’optimiser le recours aux différents systèmes déjà existants », explique le maire de Bordeaux. Le but étant d’apporter des réponses adaptées à chaque situation. Notamment grâce à une méthode partenariale entre toutes les collectivités. Elle sera une véritable mine d’or en matière de ressources  avec un accès aux annonces gouvernementales, aux dispositifs d’aide, etc. Un accompagnement humain téléphonique «  avec une vraie personne au bout du fil », précise Dimitri Boutleux. Un projet en partenariat avec la Région, le Département et l’État. 

Une nouvelle feuille de route culturelle 

Si les conditions sanitaires le permettent, l’année débutera avec une nouvelle démarche, participative cette fois. Il s’agit d’une nouvelle méthode de travail qui passe par le Forum de la création et des expressions culturelles. « C’est un engagement que nous avions pris pendant la campagne électorale et que nous tenons à mettre en œuvre. D’autant plus que dans ce contexte difficile, le maintien de l’accès à la culture est une de nos priorités », confie Pierre Hurmic. Un travail de co-construction avec les acteurs culturels mais aussi les usagers que sont les Bordelais et bordelaises. « une politique culturelle elle ne se décide pas d’en haut mais se décline en concertation ». L’objectif en partant de cette méthode est de bâtir un socle commun qui permettra l’élaboration de la nouvelle feuille de route culturelle de la ville. Le but étant de fédérer l’ensemble des acteurs culturels, à la fois professionnels mais aussi amateurs, et comme on l’a dit, en incluant le grand public. Pour que cela aboutisse, plusieurs séquences de travail, avec notamment la mise en place d’entretiens non-directifs avec une cinquantaine d’artistes, d’opérateurs et de partenaires du secteur culturel. Mais aussi l’organisation d’un « focus group » qui regroupera habitants, usagers, opérateurs culturels et artistes, partenaires éducatifs, sociaux et touristiques etc. 

Dès la fin janvier, une plateforme participative sera donc mise en ligne, et elle comprendra plusieurs modules comme par exemple une boîte à idées, des webconférences-débats, des webinaires. Et en février, des actions de proximité seront mises en place dans les huit quartiers pour rencontrer bordelais et bordelaise, via des dispositifs comme un arbre à palabres, des microtrottoirs, un mur d’expressions… Si tout se déroule comme prévu initialement, les premières orientations stratégiques seront dévoilées en avril 2021. De tout ce processus s’en découlera donc la nouvelle feuille de route culturelle, qui sera présentée en septembre 2021. « Cette année sera un véritable levier et une expérimentation », annonce l’adjoint à la culture.

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