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PUBLIÉ LE 06/02/2015 PAR Solène MÉRICDepuis 2008, la gare de Bordeaux enchaîne les chantiers de modernisation. Au programme : intermodalité renforcée, transformation du parvis et des accès à la gare, multiplication des commerces, ou encore, en cours d’achèvement, la réfection de la grande verrière pour 46M€, et dont il reste encore à arbitrer sur le ton du bleu qui sera utilisé pour les peintures. « Un souci de respect de la réalité historique et originelle de l’architecture», confie Patrick Ropert, directeur général SNCF Gares et connexions.
« Une approche renouvelée de la politique des transports »Depuis l’an dernier ce sont 14 chantiers sur la zone de la gare qui ont été ou vont être lancés ; tous en lien avec l’arrivée de la LGV en 2017. L’extension de l’infrastructure, lancée ce 6 février en est «le plus emblématique et le plus important», souligne Olivier Devaux, Directeur régional SNCF. Et pour cause, avec un hall et espace voyageur de 2500m2, un espace de services et commerces de 1800m2, deux parkings comprenant au total 1600 places, et un nouveau parvis réservé aux piétons et vélos, l’investissement, se monte à 95M€. Une prise en compte forte de l’intermodalité, amenant le Préfet Michel Delpuech à considérer que « ces travaux marquent le basculement de Bordeaux dans un nouvelle ère ferroviaire portant une approche renouvelée de la politique des transports.» La gare ainsi étendue aura vocation a accueillir en moyenne 50 000 personnes par jour jusqu’à 100 000 les jours de pointe, et, chaque année plus de 12M de voyageurs se rendront à la gare en transport en commun, à pied ou à vélo, estime les équipe de la SNCF.
Une extension comme un renouvellement urbain à elle toute seule, qui en concrétise un autre, comme l’a rappelé Alain Juppé, Maire de Bordeaux et Président de la Métropole. «Ce chantier s’inscrit dans le contexte du renouvellement urbain porté par Bordeaux Euratlantique», qui comprend tout à la fois des enjeux économiques et d’habitat avec notamment le déploiement d’un centre d’affaires, et la construction de 7500 logements dans les quartiers voisins, même si reconnaît-il, « nous ne sommes pas là dans les mêmes échéances de réalisation. »
Une vraie navette avec Paris et des liaisons avec AngoulêmeEn effet, le gros œuvre du chantier Belcier devrait se réaliser sur 2015 et 2016, avec une ouverture au public prévue pour le printemps 2017, juste à temps pour recevoir les premiers TGV de la ligne Tours-Bordeaux, qui devrait, à terme, lier Paris à la capitale aquitaine en 2h05. Des TGV qu’Alain Juppé et Alain Rousset, Président de la Région appellent de concert à une fréquence très régulière. «On en voudrait un toutes les heures, une vraie navette», lance le premier quand le second rebondi, en insistant sur la nécessité de «ne pas oublier les liaisons avec Angoulême, Poitiers, Libourne,… d’autant qu’ils ont participé au financement de cette ligne», insiste-t-il. Autre grande « bagarre» à mener pour Alain Rousset qui fait ici appel «au pouvoir d’influence de la SNCF au sein des cabinets ministériels»: la liaison LGV vers le sud et Toulouse. Objectif, faire de Bordeaux et de l’Aquitaine, « un véritable carrefour non pas seulement sur la carte mais physique», permettant selon lui de renforcer plus encore l’attractivité de la région.
Au total, sur les 95M€ du coût du projet, Vinci Park apporte à lui seul 39 M€, les 56 M€ restants étant portés par l’investissement public. SNCF Gares & Connections apporte 20 M€ et SNCF Réseau 4 M€. L’Etat et le Conseil régional investissent 9,8 M€ chacun, Bordeaux Métropole 7,8 M€, Bordeaux Euratlantique 2,55 M€ et la ville de Bordeaux 2 M€.
