Bordeaux : Invité des rencontres éco-citoyennes, Erik Orsenna s’exprime sur la rareté


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Bordeaux : Invité des rencontres éco-citoyennes, Erik Orsenna s'exprime sur la rareté

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/03/2010 PAR Isabelle Camus

« Pour comprendre le monde d’aujourd’hui, il faut être plus curieux ». C’est par cette phrase que l’académicien, « immortel mais non éternel » ouvrait son intervention sur la rareté. Le terme « curieux » étant à entendre au sens premier de sa racine latine « cura : soin », pour l’élargir à l’idée « prendre soin du monde ». Humour, intelligence, pertinence, vigilance, le ton était donné par ce « promeneur professionnel » tel qu’il se définit lui-même, porte-voix d’une culture interdisciplinaire et adepte d’une économie du développement dont témoignent ses précédents livres  sur l’eau, le sucre ou le coton.

La peur, cette paresse pour ne pas agir
« On adore se faire peur avec la rareté ». Opiniâtres, paresseuses, psychiatriques, Erik Orsenna divise les raretés en 3 familles, toutes plus névrotiques les unes que les autres, où se mêlent la malédiction des matières premières, le manque d’eau, la crise de l’assainissement et la diminution des terres arables, le tout sur fond de pollution et de mondialisation. Cette mondialisation qui inverse les modèles dominants et rend les chiffres de la croissance de moins en moins soutenables.

Le développement durable est-il compatible avec la démocratie ?
Evasion du réel, rareté du savoir et du temps tyrannisé par le court terme, complètent le tableau d’une société qui refuse de prendre en compte les efforts nécessaires à sa survie et préfère le déni : « l’échec de Coppenhague était prévisible. Tout comme la décroissAudience très motivéepour Erik Orsenna dans un CAPC archi pleinance, les gens n’en veulent pas ». Il faut du courage à un homme politique pour entretenir l’existant au lieu de construire du neuf ». Le développement durable s’inscrit forcément dans le temps. Est-il compatible avec la démocratie ? Si nous ne donnons pas de valeur au long terme, la réponse est non. »

L’avenir sera une somme de bricolages
On l’aura compris, le bilan n’est guère réjouissant et ce n’est pas la rareté de l’espérance, prépondérante dans nos contrées, qui va faire pencher la balance. Sauf si comme le préconise Orsenna nous nous attelons à développer la confiance dans l’avenir, qu’il voit comme « une somme de bricolages ». « On ne peut agir que si on croit à ce que l’on sait. Croyons à ce que nous savons »… Est-ce que cela suffira pour résoudre l’équation : développer la croissance pour tous, dans un monde où les ressources s’amenuisent ?

Isabelle Camus

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