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PUBLIÉ LE 06/04/2018 PAR Alix FourcadeAvec la mise en service de la ligne à grande vitesse (LGV), le 2 juillet dernier, entre Tours et Bordeaux, le nombre de voyageurs a augmenté de 70%, selon la SNCF. Dix-sept nouvelles lignes ont vu le jour à l’aéroport de Mérignac en 2017, et une agence fixe de la compagnie low cost Easy Jet s’y est établie, engrangeant le passage de 6,2 millions de passagers. Sans oublier la hausse des fréquentations de 10% dans le tramway, et le tourisme fluvial, en développement : 40 paquebots ont fait escale dans la ville en 2017, et 110.000 passagers ont été enregistrés en balades fluviales.
En ce qui concerne les retombées sur le tourisme, la hausse de 10% des nuitées taxées sur Bordeaux Métropole est particulièrement significative. Pour la première année, il comprend les chiffres des locations Airbnb, en plus des hôtels, des campings, des auberges de jeunesse. En termes de RevPar, soit le calcul réunissant taux d’occupation et prix de vente, la ville arrive d’ailleurs en première place, ex aequo avec Lyon, avec une moyenne de 56,10 euros. Avec 73% de taux d’occupation en hôtellerie, la ville est aussi première devant Lyon et Toulouse.
L’Office du Tourisme, idéalement placé sur la place des Quinconces, est l’une des rares de France à maintenir ses chiffres de fréquentation, autour de 900.000 visiteurs, sans compter les 2 millions supplémentaires en ligne. 1,3 millions de personnes se sont rendus dans les musées de la ville en 2017, dont 445.000 à la Cité du Vin, qui a fait sa première pleine année d’ouverture. Le classement de la ville comme « Best City 2017 », meilleure ville 2017, par le guide réputé Lonely Planet, n’est pas non plus étranger aux hausses des fréquentations qu’a enregistrées Bordeaux en 2017.
Les Français en tête du top 10 des nationalités de la clientèle
« La ville attire : Bordeaux est magnétique », a expliqué Patrick Seguin. Et c’est les Français, eux-mêmes, qui arrivent en tête du classement des nationalités des touristes et représentent les trois-quarts de la clientèle, suivis des Espagnols, et des Britanniques. En hausse cette année, la venue des Brésiliens, des Européens de l’Est, des Suisses et des Italiens. Le tourisme d’affaires représente, quant à lui, 50% des fréquentations globales : 207.000 journées de congrès ont été enregistrées, avec 60 millions d’euros de retombées économiques.
Illustration de la force et de la pérennité du tourisme bordelais, le « Contrat de Destination », impulsé par l’Etat à l’international et qui vise à faire bénéficier des retombées économiques de la ville les communes alentour, a été renouvelé pour trois ans. En 2017, celui-ci a bien fonctionné puisque les fréquentations ont augmenté de 23% au château de Cazeneuve et de 15% à Cadillac.
Entretenir la bonne image de la ville
La stratégie vis-à-vis du tourisme restera sensiblement la même : s’attacher à la qualité, en valorisant le « contenu », soit le patrimoine et tout ce qui sollicite le désir d’apprendre chez les touristes, mais aussi en maintenant un « équilibre » dans les fréquentations des lieux et dans les rapports avec les locaux notamment, selon Stephan Delaux.
Avec pour but final d’entretenir la bonne image de la ville, en formant les équipes d’accueil des touristes et en leur fournissant de la documentation, notamment le Thank You For Coming, soit « la bible de l’accueil touristique », d’après Patrick Seguin. Car enfin, « Le tourisme n’est pas loin d’être la filière la plus créatrice d’emplois à Bordeaux, et aujourd’hui, la ville ne pourrait plus s’en passer », a souligné Stephan Delaux, jeudi après-midi.
Malgré les grèves SNCF, la ville augure de bons résultats pour 2018. L’arrivée du tramway à l’aéroport de Mérignac prévue pour 2021 est un atout supplémentaire; 8 millions de passagers sont attendus en 2022. 110 événements sont aussi confirmés dans les cinq prochaines années, concernant le tourisme d’affaires.
