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PUBLIÉ LE 27/01/2015 PAR Nicolas CésarSans surprise, le tribunal correctionnel de Bordeaux a rejeté ce matin la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la notion de blanchiment soulevée hier par les avocats du photographe François-Marie Banier et de l’ex gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, accusés d’abus de faiblesse et de blanchiment sur la milliardaire, Liliane Bettencourt. Ces derniers ont défendu hier une interprétation de la loi selon laquelle on ne peut poursuivre leurs clients à la fois pour un délit et pour le blanchiment des sommes qu’ils auraient soutirées à l’héritière de l’Oréal, en profitant de sa sénilité. Le tribunal, qui a suspendu l’audience hier à midi pour délibérer, a déclaré ce matin que la question, « ne revêtant pas un caractère sérieux », ne méritait pas d’être transmise à la Cour de cassation.
Le procès va-t-il se poursuivre ?Ce mardi, les avocats de la défense ont à nouveau tenté d’obtenir un renvoi du procès. Pour deux raisons majeures, à leurs yeux. Premièrement, l’absence de Claire Thibout, l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt, pour une durée indéterminée. Le tribunal a demandé une contre-expertise pour s’assurer de sa présence au procès. Mais, le fond du problème est ailleurs. Ce témoin-clé est poursuivi pour faux témoignage depuis le 27 novembre et l’enquête est toujours en cours… Deuxième motif : une « instruction à charge qui bafoue les droits de la défense », Me Pierre Haik, l’un des conseils de Patrice de Maistre. « Ce n’est pas une ordonnance de renvoi, mais un réquisitoire. C’est indigne de l’institution judiciaire et de ses représentants », s’est-il écrié. Le procès va-t-il se poursuivre ? Réponse demain matin, à 9h30.
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