Un temps fort pour les éleveurs : la vente de leurs animaux. Au-delà des concours, le Salon de l’agriculture met en relation les éleveurs et les acheteurs de bovins. Les Bazadaises ont été présentées en début de semaine, en tant que reproducteurs pour être ensuite vendues en échange direct entre l’éleveur et l’acheteur. Les Limousines, quant à elles, destinées à la boucherie, s’apprêtent à être vendues aux enchères.
« Quatre Bazadaises, des jeunes mâles reproducteurs » ont été présentés à Aquitanima, explique Marion Lapoujade, technicienne d’Excellence Bazadaise. Ces bovins ont défilé sur le ring central et leurs caractéristiques ont été mises en avant : « C’est une race à viande. Il faut des muscles répartis sur tout le corps. Le gabarit de l’animal est important avec un long corps et une bonne largeur de bassin. On regarde aussi la qualité de la race. C’est sa couleur », poursuit Marion Lapoujade. Des qualités scrutées par les potentiels acheteurs pour continuer une lignée qualitative de la race. Chaque année cette transaction entre éleveurs et acheteurs est un moment d’échange. En 2022, 7 mâles et une femelle Bazadaise avaient été présentés puis mis à la vente.
L’idée est d’exacerber la qualité de la Limousine. C’est une race qui plaît, qui est fine d’os et qui attire les consommateurs
A la différence des Bazadaises, les Limousines élevées dans le respect du cahier des charges du Label Rouge sont vendues aux enchères ce samedi. Sur 108 bêtes à la robe « froment avec un éclairage blanc autour de la tête » présentes au Salon de l’Agriculture, « 6 animaux d’exception » ont été sélectionnés. « L’idée est d’exacerber la qualité de la Limousine. C’est une race qui plaît, qui est fine d’os et qui attire les consommateurs », explique Julien Debest, animateur de la filière à Limousin promotion. Une vingtaine d’acquéreurs dont bouchers, restaurateurs et représentants de la grande distribution sont attendues pour lever leurs mains. Les vaches entre 875 et 1 040 kg valent « environ 6 000€ », précise Julien Debest. « Le but de la vente aux enchères est que le prix monte ce qui permet une rémunération supplémentaire à l’éleveur. » Quant à l’acquéreur, il pourra présenter une viande d’exception à ses clients.
« L’année dernière on avait 8 ou 10 bêtes à la vente. Avec moins de vaches cette année à Bordeaux, on espère une dynamique plus importante sur les enchères et que la rareté amène plus de monde », poursuit Julien Debest. La vente aux enchères est un moyen de communication. « Les éleveurs veulent présenter ce qui se fait de mieux dans la race grâce à la sélection faite. C’est un moment où on parle aussi du boucher qui a acheté la bête », explique Julien Debest. Même si depuis quelques années le prix de la viande évolue à la vente, les Limousines produisent « une viande bien rouge qui se développe et attire le consommateur ».