Baptiste et Romuald dans la Grande Boucle de la caravane


Rencontre avec deux caravaniers des Pyrénées-Atlantiques engagés sur le Tour de France parti samedi du Danemark. Eux démarrent demain, avec l'arrivée du Tour sur le sol français.

Caravane Cochonou sur le Tour de FranceRomuald Naud

Caravane Cochonou sur le Tour de France

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/07/2022 PAR Solène MÉRIC

Le Tour de France, c’est bien sûr les cyclistes. Le sport, ses peines, victoires, ses échappées, ses podiums… Mais c’est évidemment aussi sa caravane publicitaire, et comme pour l’épreuve sportive, ses équipes stars. Parmi elles, incontestablement, la marque Cochonou, son vichy rouge et blanc, ses bobs vintage, ses 2CV emblématiques et ses saucissons. Parmi la vingtaine de caravaniers aux couleurs de la marque, Romuald Naud, le basque et Baptiste Libarle, le béarnais, s’apprêtent au départ de Dunkerque, le 5 juillet, à entrer dans la roue du Tour. Ni pour l’un ni pour l’autre ce ne sera une première. Juste avant leur départ, ils nous raconte.

En milieu de semaine dernière, Romuald Naud, 43 ans, chargé de communication événementielle pour l’agence qui gère la marque de charcuterie, était en plein préparatifs.

 » Revoir le sourire des gens, en plus des yeux qui pétillent ! « 

Même s’il est rompu à la tâche, puisqu’il se prête à l’exercice depuis 2014, il y avait bien une certaine tension en vue du départ des 24 coéquipiers pour Dunkerque, dès vendredi 1er juillet. « C’est un peu comme préparer le chargement d’une grande colonie de vacances pour 3 semaines, il s’agit pas d’oublier quelque chose ». Tenues des équipes, chargements des « goodies » qui seront distribués aux spectateurs, répartition du matériel dans les véhicules… Un genre de grand départ en vacances, en effet, mais sans la promesse du repos.

Romuald sur le Tour de FranceRomuald Naud

Romuald sur le Tour de France

Romuald assume plusieurs casquettes : d’abord dans l’année, les relations avec les hôtels, « du choix de l’hôtel le plus proche des zones de départ, à celui des menus en passant, une fois sur place, à la bonne occupation des chambres ». Ensuite sur le Tour, il est en charge de l’animation de l’équipe de la marque : au départ, à l’arrivé, et sur le parcours. « On rencontre les gens, on leur fait goûter du saucisson, on en distribue, on donne aussi des cartes postales, nos fameux bobs vichys que tout le monde s’arrache, des cabas qui plaisent aussi beaucoup, plutôt aux dames… ». Et c’est bien ça qui plaît à Romuald durant ces 3 semaines : « l’échange et la proximité avec les gens dans une ambiance bon enfant. Et cette année après deux ans sous contrainte sanitaires, on va revoir le sourire des gens, en plus des yeux qui pétillent ! ».

Le seul regret cette année, c’est que le Tour passe bien loin de son pays basque. Ces deux enfants, ne pourront donc pas lui rendre visite, comme il en était de coutume avant l’épisode Covid, qui a contraint en 2020 et 2021 au maintien d’une bulle sanitaire de l’équipage. « Mais on se rattrapera l’année prochaine !» assure-t-il confiant quant au tracé de la Grande boucle 2023.

 

« En montagne, on se guide parfois au mouvement de la foule »

 
 

Il est vrai que cette année le Tour, ne rend pas hommage à la Nouvelle-Aquitaine, même si au final, les Pyrénées-Atlantiques est le seul département qui apercevra sur 60 km les roues des coureurs. Une fois n’est pas coutume, c’est le passage répété de la Grande boucle par Pau, les années précédentes, qui a justement motivé Baptiste Libarle, 22 ans à rejoindre l’aventure Cochonou. Sans être un grand fan de vélo, ni même un accro du Tour à la télé, Baptiste n’a tout de même jamais manqué la venue du Tour à Pau. « C’est en discuttant avec des caravaniers, qu’avec des amis nous nous sommes dits que c’était sans doute le meilleur job d’été du monde ! ».

S’ils ont tous candidatés l’année suivante, l’étudiant en kinésithérapie qu’il était, est le seul à avoir été retenu. Son premier Tour, il l’a donc fait l’an dernier, dans un rôle pas simple et qu’il reprend cette année : conducteur d’une des fameuses 2CV de la marque. « Quand j’ai su ça, je suis allé me faire la main sur une 4L que possédait un ami…! » s’amuse-t-il. « J’avais déjà une expérience de la conduite en montagne, mais le Tour de France, c’est quand même autre chose, avec toute cette foule au bord des routes. Il faut être attentif à 100% tout au long de l’étape. Parfois il y a tellement de monde sur les routes de montagne, qu’on avance sans savoir où on va. Dans ce cas, on suit les mouvement de la foule !», à pas lents bien sûr.

Mais c’est aussi cette foule, « l’enthousiasme fou des spectateurs au bord des routes », qui est aussi particulièrement marquant et plaisant pour le jeune homme qui parcourt, comme l’ensemble de l’équipe, les étapes que les coureurs auront à affronter ensuite. « De quoi forcer l’admiration » commente pour sa part Romuald, habitué à silloner ces étapes difficiles. « Il faut être animé d’une sacrée envie pour se lancer là dedans !». L’occasion aussi de découvrir la variété et la beauté des paysages français pour Baptiste, qui en est maintenant convaincu : « pas besoin de partir à l’étranger pour découvrir des coins incroyables! ».

« Les anecdotes c’est tous les jours sur le Tour ! »
Pour les deux coéquipiers, membre d’une même « petite famille » pour 3 semaines (et 3 500 km), les anecdotes sur le Tour de France, « c’est tous les jours ». Ce qui reste en mémoire, ce sont surtout les petites et les grosses frayeurs. Pour Baptiste, « un chien qui s’était glissé entre deux de nos voitures, dès mon deuxième jour de conduite sur le Tour. Stressant ! ». Pour Romuald, un épisode météo particulièrement difficile sur une arrivée à Tignes en 2019. « La course avait été arrêtée à cause d’une coulée de boue. Moi j’étais déjà arrivé, mais il grêlait assez dru, on voyait que c’était assez violent sur le parcours, et je n’avais pas de nouvelles de mes équipes, car les liaisons parfois ne passent pas en montagne. Le Tour prend beaucoup de réseau de communication. Je les ai finalement vu arriver, trempés jusqu’aux os… Un soulagement ! »

La météo, un aléas qu’il vaut mieux avoir avec soi sur le Tour, que l’on soit coureur ou pas. Romuald croise les doigts : « On espère que le soleil va nous suivre jusqu’au 24 juillet, pour que la fête soit vraiment au rendez-vous ».


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