En France, près de 40 000 personnes meurent chaque année d’un accident vasculaire cérébral. C’est aussi la première cause de handicap acquis, avec des patients qui gardent des séquelles lourdes. A plus large échelle, ce sont plus de 400 millions de personnes qui vivent avec une maladie des petits vaisseaux cérébraux dans le monde. Les maladies vasculaires cérébrales se déclinent en trois formes principales : la démence, les AVC, et des maladies contenues dans les vaisseaux cérébraux.
Une recherche transformatrice
Pour approfondir la recherche, et faire baisser ces chiffres, l’Institut Hospitalo Universitaire Vascular Brain Health Institute (IHU VBHI) lauréat en mai de l’appel à projets plan « Innovation Santé 2030 », vient d’être officiellement lancé à Bordeaux. L’objectif que s’est fixé la nouvelle structure est plutôt clair : mener une recherche transformatrice qui permettra de mieux prévenir les accidents vasculaires cérébraux, et la démence, et de fournir de meilleurs soins aux millions de personnes touchées aujourd’hui.
Pour y arriver, trois axes majeurs ont été annoncés à l’occasion de son lancement. D’abord, la création de nouveaux médicaments basés sur des mécanismes spécifiques pour des stades précoces. Ensuite, la réduction des disparités en santé vasculaire cérébrale, avec l’idée d’une hospitalisation pour tous. Et enfin, l’accent a été mis sur la prévention, en permettant une détection précoce d’un risque de maladie ou d’accident vasculaire cérébral. “On a un travail gigantesque à faire sur la prévention”, concède volontiers Alain Rousset, Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
Un projet largement soutenu
“Nous sommes fiers d’être les mécènes de ce beau projet”, expliquait la Fondation de l’Université de Bordeaux. Ce projet rassemble, l’Université de Bordeaux, le CHU de Bordeaux ou encore l’Inserm et l’Inria. Cette pluralité d’acteurs répond à une volonté de créer une approche holistique qui joint la santé publique, la neuroscience et le cardiovasculaire, via l’aide de 150 chercheurs pluridisciplinaires. Le financement, soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, a permis l’acquisition d’outils d’imagerie et d’intelligence artificielle pour un diagnostic plus précoce et précis, qui permettra de développer des thérapies de nouvelle génération.
Au-delà des maladies vasculaires cérébrales, l’IHU VBHI veut “mener des actions de santé publique de précision”, ainsi qu’ “accélérer le passage à la prévention pour des systèmes de santé plus durables”. Leur programme s’étendra jusqu’en 2030, avec comme ambition d’apporter “une approche plus nuancée, fondée sur les données et la technologie, pour améliorer les résultats en matière de santé : la bonne intervention, pour la bonne population, au bon moment”.