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PUBLIÉ LE 06/05/2008 PAR Joël AUBERTL’engin rappelle les jeux d’arcades qui trônent dans d’autres foires plus ludiques. Fauteuil, clavier, manettes, poste d’ordinateur : une cabine de combiné d’abattage est reconstituée à l’identique sur le stand du lycée agricole de Bazas. Si vous avez toujours rêvé de tronçonner des pins maritimes, ou si vous avez simplement envie d’une balade rafraîchissante au cœur d’une virtuelle forêt landaise, faites-vous plaisir. Mais d’ordinaire, ce simulateur « n’est pas un jouet », rappelle Paul Ducos, qui forme les élèves de Bazas à son utilisation.
100 000 euros
« L’avantage du virtuel, c’est qu’on peut confier le volant », explique-t-il. Une heure de conduite sur les machines réelles coûte 20 euros et il faut près d’un an pour en maîtriser le maniement. Les entrepreneurs, soucieux de rentabilité, hésitent donc à les confier à des stagiaires inexpérimentés. Le simulateur s’avère donc précieux dans cet apprentissage. Unique en Aquitaine, il a été acheté il y a quelques mois pour 100 000 euros par la Région. La France en compte moins d’une dizaine.
Une tempête de machines
Les métiers forestiers sont en pleine évolution. Selon Pierre Ducos, « la mécanisation lourde était de 40 % dans nos métiers avant la tempête de 1999. Depuis, elle est de 60%, et c’est en constante progression ». Bien que le massif aquitain, souvent plat et régulier, soit facile à mécaniser, les entrepreneurs du secteurétaient réticents à investir dans des machines qui coûtent tout de même entre 250 000 et 400 000 euros. Mais après le passage de la tempête, il a fallu rapidement déblayer les nombreux arbres tombés, et des engins ont été achetés : « le mouvement est lancé ! », résume Pierre Ducos. Où s’arrêtera-t-il ?
Léo Peresson
