Au Pays Basque, les élus et la population s’opposent à la ligne à grande vitesse


Alain Stoll

Au Pays Basque, les élus et la population s'opposent à la ligne à grande vitesse

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 18/10/2009 PAR Nicolas César

Selon les organisateurs, ils étaient 12 000, 9 600 selon la police. Mais, surtout parmi eux, il y avait une trentaine de maires des communes concernées par le tracé d’une nouvelle ligne. Sur les banderoles, on pouvait lire : « non à la LGV, oui aux voies existantes ». « Cette forte participation montre clairement le rejet de la population et des élus », se félicite Jacques Saint Martin, ancien président de la chambre de commerce de Bayonne, auteur du livre : « Un déraillement LGV Bayonne – Frontière », paru chez Atlantica en 2007.

Financer la LGV priverait les collectivités du Pays Basque de tout investissement pendant 8 ans

Selon lui, « les élus basques ont le sentiment d’avoir été dupés par Réseau Ferré de France (RFF) et la SNCF ». Selon une étude commandée au cabinet suisse indépendant Citec par l’ensemble des 29 communes concernées au Pays basque, il n’est pas nécessaire de construire une nouvelle ligne pour absorber la hausse prévisible du trafic dans les prochaines années. « Les voies existantes aménagées pourront absorber le trafic prévisible, voyageurs et fret, pendant au moins un demi siècle, et cela « même en tenant compte de prévisions de trafic largement surestimées par RFF », a souligné Michel Hiriart, président de la communautés de communes Sud Pays basque. Si l’on en croit Jacques Saint Martin, les communautés de communes Sud Pays basque, Errobi et Nive-Adour devront financer cette nouvelle ligne à hauteur de 90 millions d’euros. « Ce qui les priverait de tout investissement pour les habitants pendant 8 ans », s’insurge-t-il. Sans compter les dégâts sur l’environnement.

« Le succès de cette manifestation illustre le rejet de la population, qui s’est déjà exprimée dans plusieurs référendums, et les politiques doivent maintenant prendre leurs responsabilités », conclut Victor Pachon, président du Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade), dénonçant la « mauvaise foi manifeste » de RFF. A noter également que les principaux partis et organisations basques abertzale, à savoir le parti radical indépendantiste Batasuna et le parti modéré Abertzaleen Batasuna, ont eux aussi, pris position contre le projet de ligne.

Nicolas César


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