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PUBLIÉ LE 31/07/2024 PAR Lucile BonninA chaque fin de mois de juillet, dans la commune de Civray, il n’est pas rare d’apercevoir des toiles de tente dans les jardins et sur les bords de la Charente. C’est un rendez-vous incontournable pour les habitants comme pour les habitués qui viennent depuis plus de vingt ans, chaque année, écouter de la musique dans un cadre exceptionnel. Le festival Au fil du son, particulièrement connu dans la région, s’est déroulé du 25 au 27 juillet dernier.
« Au début, c’était une fête lycéenne », raconte Thibaut Chaligné, responsable des partenariats du festival. Pour sa 21ème édition, le festival du Fil du son reste ce qu’il a été dès ses débuts : « un festival cosmopolite et surtout très familial. Le festival s’est fait connaître par le bouche à oreille dans la région. Aujourd’hui, on peut voir des adultes qui viennent avec leurs enfants et c’est la rencontre de plusieurs générations ».
Dans la programmation il y en a effectivement pour tous les goûts. Cette année les deux scènes du festival ont été occupées notamment par Zaho de Sagazan, Louise Attaque, Ibrahim Maalouf ou encore les rappeurs Yamê et Zola. Au-delà des concerts, le festival représente un moment de convivialité pour les spectateurs mais aussi pour les bénévoles qui sont de plus en plus nombreux chaque année.
Du bénévolat et de l’associatif
Environ 600 bénévoles sont mobilisés pour les trois jours de festival. Gestion du parking, nettoyage du camping, service au bar, cuisine : les missions sont variées pour les bénévoles qui sont organisés en équipe.
« De plus en plus de jeunes s’engagent, observe Thibaut Chaligné. La plupart viennent de Poitiers, certains font du bénévolat de festival en festival mais la grande majorité des bénévoles sont des locaux et des habitants de Civray. Ce sont des équipes qui reviennent chaque année et qui ont l’habitude. C’est un gros évènement que l’on doit monter en très peu de temps et l’expérience des bénévoles est un vrai plus ».
Lucile Bonnin Les festivaliers répondent présent au coeur de la commune de Civray
Le « vrai plus », ce sont aussi les associations locales qui se mobilisent pour faire vivre le festival. Thomas Magnain, un civraisien très impliqué dans diverses associations sportives, sert à manger et à boire aux festivaliers près du camping. Pour quelques jours, les sportifs enfilent un tablier pour faire vivre le festival mais aussi pour soutenir une belle cause. « Les clubs de hand et de natation de Civray se mobilisent cette année pour l’association « A chacun son aventure », qui a pour but d’accompagner les personnes atteintes de cancer entre 20 et 60 ans », témoigne Thomas.
Un ancrage local
Tout se passe en plein centre-ville, derrière l’église Saint-Nicolas où est projeté le logo « Au fil du son ». « Le festival ne doit pas être une verrue vis-à-vis du centre-ville et on a créé avec le temps le « Off », avec des concerts gratuits dans la ville, pour intégrer les locaux et créer du lien entre les gens qui viennent sur le territoire civraisien pour écouter de la musique et ceux qui vivent toute l’année dans cette ruralité ».
Le Off est également l’occasion de sensibiliser les festivaliers sur des causes importantes. Entre les concerts et les animations s’installent de nombreux stands autour de l’alimentation, du recyclage, de la science ou de la santé, à l’image de l’association « Les veilleurs de vie » qui informe sur le don de moelle osseuse.
Lucile Bonnin Au sein des nombreux bénévoles du festival, l’équipe des brigades vertes ont pour mission de collecter les déchets du festival
Et le pari fonctionne ; l’année dernière, le festival a accueilli pas loin de 40 000 participants. Corinne qui habite à quelques kilomètres de Civray vient chaque année en famille. Elle raconte qu’elle ne louperait ce rendez-vous sous aucun prétexte et que c’est l’occasion de « retrouver un peu les mêmes têtes chaque année ».
Hervé Bernardeau, co-président de l’association La Ch’mise Verte, en charge de l’organisation du Festival a aussi à cœur de mettre en avant des artistes locaux. Cette année, le groupe poitevin The Amber Day a inauguré le festival avec le premier concert jeudi soir. « Il y a également eu des artistes locaux comme Audrey et les Faces B ou encore Colors in the street, raconte Thibaut Chaligné. On favorise le local depuis toujours, pour les stands de restauration par exemple on s’appuie sur les associations locales ou des commerces de Civray. On ne veut pas perdre l’esprit du festival qui est, avant tout, local et familial. »
