Dès cet automne, les 229 élèves du collège d’Arsonval seront chauffés grâce à deux chaudières biomasse Hargassner d’une puissance de 90 kW chacune alimentées par des granulés. La vieille chaudière au fuel datant d’une quarantaine d’années a été avantageusement remplacée par un équipement moins énergivore. Ces travaux seront complétés, dès 2024, par la pose de panneaux photovoltaïques sur deux préaux, l’un d’eux sera aménagé en gradins sur un talus pour organiser des événements sportifs ou culturels. Le collège produira l’électricité dont il aura besoin et le surplus sera revendu. « Ces deux chantiers illustrent la volonté du Département en matière de rénovation et de transition énergétique » a indiqué Jean-Claude Leblois, président du Conseil départemental. Ce dernier projet baptisé « Solarsonval » avait été présenté, en 2019, par l’équipe éducative.
Au total, l’investissement s’élève à 700 000 euros, soit 350 000 € pour chacun. Une aide de 125 160 € a été débloquée par l’Ademe au titre du Fonds chaleur pour la chaufferie. Une demande de financement de 84 000 € est en cours d’instruction pour bénéficier du Fonds vert.
65 tonnes de CO2 de moins par an
Les performances de la nouvelle chaufferie devraient réduire drastiquement les émissions de CO2, soit 65 tonnes de moins par an, de même que la consommation d’énergie. « Le prix des pellets reste très attractif même s’il a augmenté l’année dernière, précise Frédéric Fredon, directeur des bâtiments au Conseil départemental. Le kilowatt heure est de 18 centimes hors taxes pour le fuel quand il est à 8 centimes pour les pellets. » L’externat sera chauffé par la chaufferie tandis qu’une chaudière au gaz propane prendra le relais, hors période de chauffe, pour la production d’eau chaude sanitaire. Une gestion technique du bâtiment sera mise en place à distance pour adapter les consignes de chauffage à l’utilisation des différents locaux. « La règle est de ne pas chauffer les salles non occupées pour faire des économies » précise le président.
« Assouplir le Fonds vert »
Face à la crise énergétique, le Département multiplie les investissements de ce genre comme aux collèges de Pierre-Buffière et Rochechouart avec la mise en service, cet automne, de deux chaufferies biomasse. Les collèges de Nantiat, Bellac et Châteauponsac ont été équipés en 2022.
Cinq dossiers ont été déposés au titre du Fonds vert pour un montant de travaux de 2,3 millions d’euros. Les aides ont été accordées pour les collèges de Pierre-Buffière et Ronsard, à Limoges, mais trois sont en attente. « Nous espérons obtenir une aide de 50 %. J’ai demandé au nouveau préfet un assouplissement pour les établissements qui ont déjà effectué des travaux d’isolation. L’État demande une baisse de consommation de 30 % ce qui est impossible dans ce cas. »
D’autres travaux sont engagés dans les collèges haut-viennois.
A Rochechouart et Pierre-Buffière : chaufferies biomasse (870 000 €).A Limoges : à Firmin Roz réfection des façades de la demi-pension, des salles de technologie et logements (550 000 €) ; à Donzelot création d’un mur d’escalade (120 000 €), à Ronsard réfection et isolation des façades (950 000 €).
A Nantiat : rénovation de 6 classes (345 000 €)
A Aixe-sur-Vienne : remplacement système sécurité incendie et sonorisation, création d’espaces d’attente sécurisés (280 000 €).
A Bellac : aménagement de la plonge (120 000 €).
A Saint-Sulpice-les-Feuilles : désamiantage, rénovation et isolation des toitures, création d’un ascenseur, mise en conformité de l’accessibilité et des installations électriques, panneaux photovoltaïques (2,1 millions).