Aquitaine: un budget 2013 qui tient le cap des investissements


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Aquitaine: un budget 2013 qui tient le cap des investissements

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 17/12/2012 PAR Solène MÉRIC

En quelques chiffres le budget régional 2013 est donc en augmentation de 13,5 M€. Dans un contexte plusieurs fois qualifié de « très difficile » voire « extrêmement grave», les dotations de l’Etat n’augmentent que de 0,75% et la fiscalité directe et indirecte de 0,59%. Seules les recettes liées au retour d’investissements menés par le Conseil régional marquent une légère augmentation. Le recours à l’emprunt à hauteur de 245M€ reste identique au Budget 2012. Du côté des dépenses,  les investissements se maintiennent à 44% du budget soit 1,114 Md€ et les dépenses de fonctionnement augmentent de 2,5%  passant de 235 à 241M€. Sur ces deux chiffres l’Aquitaine se positionne ainsi comme la 1ère région française en termes d’investissement et la 2ème région dans le classement des dépenses de fonctionnement les plus faibles en frais réels.

« Prendre les dépenses à bras le corps »
C’est d’ailleurs pourtant sur ces dépenses de fonctionnement que se sont principalement portées les attaques de Michel Diefenbacker, Président du groupe UMP et apparentés.  En effet, selon ses mots, « le temps des vaches grasses est révolu »,  il faut donc «prendre la question des dépenses à bras le corps ». Avec une augmentation de ces dépenses supérieure au taux de l’inflation,  la Région doit selon lui « cesser de donner la priorité à son train de vie ». Dans ce sens, il conseille notamment de « maîtriser les effectifs » ou encore de revoir à la baisse les frais de mission des élus en déplacements. En effet, les  5246€ qu’il cite feraient de l’Aquitaine « la région la plus dispendieuse » dans ce domaine. Pour autant, même si quelques reproches ne sont pas absents, en ce qui concerne les grands axes d’investissement portés par le budget, on ne note pas dans son intervention de critique globale de la politique menée par l’exécutif. Parmi les critiques les plus fortes: la réhabilitation de la ligne Pau-Canfranc, principalement portée par la Région et dont « le coût financier explose passant en quelques années de 32 M€ à 109 M€ aujourd’hui ».

Une abstention en encouragement
Un coût de réhabilitation également questionné par Philippe Meynard, dans son intervention au nom du groupe Forces Aquitaine (Modem). Une intervention dans l’ensemble plutôt bienveillante à l’égard du budget soumis au vote. Si l’élu évoque un manque de clarté entre les actions évoquées et leur chiffrage précis, il trouve dans ce document budgétaire «beaucoup d’intentions louables » et assure le Président Rousset que le groupe qu’il représente « croit en la sincérité de son action au service des Aquitains ». De son point de vue, « le budget est suffisamment engageant pour que les élus de Forces Aquitaine ne votent pas « contre » », mais tout de même « trop déséquilibré au détriment des aquitains ruraux pour ne pas voter « pour » ».  En effet, l’aménagement du territoire, critique récurrente du Groupe à l’égard des politiques de la région, est cette année encore bien présente. « La région doit assumer son rôle d’aménageur », en particulier dans le domaine de la santé, du très haut débit ou encore du sport et de la culture. Au total tout de même, une position singulière pour le groupe : une abstention en signe semble-t-il d’encouragement.

LGV et grand stade: « inutiles et destructeurs »
Du coté des Verts et du Front de gauche ; les élus ont voté pour l’adoption du budget, tout en mettant leur opposition ou abstention sur un certain nombre de chapitres. Les verts ont donc voté contre les investissements liés au transport en raison des lignes budgétaires consacrés au financement de la LGV, « grand projet inutile et destructeur ». Même sort réservé au sport, en raison de l’opposition du groupe à la subvention de 15 M€ en faveur du grand stade à Bordeaux. Une opposition également partagée par le Front de gauche dont le Président de groupe, Alain Baché, a également appelé avec d’autres (Modem, Verts et PS), à engager une réflexion plus poussée sur l’éco-conditionnalité des aides aux entreprises, notamment en appréciation du critère de versement de dividendes.

« Un budget de cohérence »
Quant à Stéphane Delpeyrat, Président du groupe PS, il a quant à lui et sans surprise tenu à souligner un « budget de cohérence » avec les politiques régionales, « liant modernisation économique, appareil productif, éducation et recherche » ; un budget « de solidarité à l’égard des territoires » et un budget qui n’oublie pas le développement durable, notamment par les investissement faits en faveur du rail tant pour la LGV que pour les TER.

 
Voir aussi notre article: Région Aquitaine : Un budget 2013 sous le signe de la «structuration économique régionale»


Manifestion d’agents des lycées pour une revalorisation des salaires

Manifestation des agents TOS le 17/12/12

Au moment où l’assemblée régionale votait son budget, le parvis de l’Hôtel de Région a été le lieu d’une manifestation des personnels TOS  (Techniciens Ouvriers et de Service) des lycées. Intégrés à la fonction publique territoriale en 2007 suite à un transfert de compétence de l’Etat à la région, Ils réclament un alignement de leur salaire sur celui des fonctionnaires du siège du Conseil régional. Une demande dont le coût est estimé à 6M€ par an par le Conseil régional. Evoqué à plusieurs reprises lors des débats budgétaires Alain Rousset s’est dit ne pas être insensible aux réclamations des manifestants mais d’être dans l’impossibilité d’y répondre au regard «de l’état actuel des ressources de la Région». Il a par ailleurs tenu à rappeler que si la situation n’était pas parfaite, des efforts importants, de l’ordre de 14M€ avait été fourni en direction de ces personnels : déprécarisation de 250 d’entre eux, anciens contractuels intégrés à la fonction publique territoriale, prise en charge de 25% de leur mutuelle santé, effort en matière de médecine du travail et en matière de rémunération permettant aux agents titulaires, primes comprises, d’avoir un salaire minimum de 1428,66 euros net.  

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