newsletter
Devenir annonceur
1 min
PUBLIÉ LE 28/11/2010 PAR Nicolas CésarCe week-end, c’était les journées portes ouvertes à la Région Aquitaine. Lors d’un grand oral avec les étudiants de Sciences Po Bordeaux, Alain Rousset, son président, n’a pas hésité à se dévoiler. Il a ainsi évoqué ses débuts en politique, auprès de son mentor, André Labarrère, puis Philippe Madrelle, ses loisirs, déclarant avec humour : « je suis chasse, nature, pêche et… modernité ». Sans tabou, Alain Rousset a même accepté de revenir sur le livre de Zoé Shépard, un « livre d’insultes, où l’on se moque des personnes. Elle parle d’un homme qui boite… Il y a de nombreuses attaques personnelles », a-t-il déploré. « Une grande partie de mes collaborateurs sont à 100%. La Région fabrique 600 dossiers par mois », a-t-il rappelé.
« Un des problèmes de la gauche, c’est qu’elle n’a pas un discours d’alternance »
Celui qui est tout sauf un « homme de courant » s’est montré très critique à l’égard de la stratégie actuelle du PS. « Un des problèmes de la gauche, c’est qu’elle n’a pas un discours d’alternance complet », a-t-il regretté. Selon lui, les primaires sont une bonne idée, mais « il faut qu’elles soient mieux organisées cette fois ». Et si la gauche passe en 2012, quel ministère souhaiteriez-vous ? « J’aimerais bien l’intérieur et la décentralisation », a t-il répondu sans hésitation. Son point de vue est plus acerbe encore quand il s’agit de parler de Nicolas Sarkozy. « C’est une honte d’avoir ce genre de personnage à l’Elysée », a fustigé Alain Rousset. Interrogé sur la réforme des collectivités territoriales, il a dénoncé son « coût exhorbitant, plus de 50 millions d’euros pour l’Aquitaine » pour construire entre autres un nouveau bâtiment suffisamment grand, afin d’accueillir tous les conseillers territoriaux. « Cette réforme est débile. C’est le rond-point contre l’innovation », s’est-il insurgé. Alain Rousset en a profité pour rappeler que même Adrien Zeller, le défunt président de l’Alsace, seul président de région de droite à être réélu aux élections régionales de 2004, était contre cette réforme.
Nicolas César
