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PUBLIÉ LE 08/01/2015 PAR Nicolas César« Au-delà de la douleur, de l’indignation qui nous frappent, il y a un sursaut à organiser. Si nous ne faisons que manifester notre émotion, nous ne répondrons pas au problème de fond. Qu’est-ce qui a amené deux personnes à de tels actes barbares ? », a lancé Alain Rousset, le président de la Région dans son discours. « Depuis longtemps, il y a beaucoup d’alertes dans notre société sur l’exclusion, le chômage qui atteint 45% dans certaines banlieues, les difficultés à vivre ensemble, il faut réinterroger notre époque. L’histoire doit revenir de manière privilégiée dans nos écoles. Et, nous ne pouvons pas laisser les associations humanitaires lutter contre la pauvreté et laisser les forces de sécurité protéger nos institutions », a-t-il poursuivi.
« Ne pas tomber dans le piège de stigmatiser les musulmans »Rappelant que la première décision prise par les nazis lorsqu’ils ont envahi l’Autriche a été d’interdire aux Juifs de s’assoeir sur des bancs publics, l’élu socialiste a insisté sur la nécessité de ne plus vivre dans l’instant présent et de ne pas « tomber dans le piège des assassins, de stigmatiser les musulmans ». « Nous avons désormais à ouvrir nos coeurs à l’autre et ouvrir nos esprits à l’histoire, réinterroger ce que doit être le vivre ensemble », a-t-il suggéré. En cette période de crise de la presse, Alain Rousset a aussi dit combien il était devenu indispensable aujourd’hui de « donner les moyens aux médias de se renforcer, y compris la presse militante pour qu’elle ne se retrouve pas muselée ». « Il ne faut pas que ces douze morts aient été tués pour rien. C’est une alerte au fonctionnement de la République », a conclu le président de la Région Aquitaine.
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