Alain Rousset au chevet des crèches bordelaises


Aqui.fr

Alain Rousset au chevet des crèches bordelaises

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/02/2008 PAR Joël AUBERT



Les petites voix de la dizaine de mamans peinent à couvrir le vrombissement du ballet des “shampouineuses”. Comme tous les jeudis après-midis, balayeuses et arroseuses-laveuses à moteur font disparaître les résidus de la brocante qui vient d’avoir lieu. Mais la Place Saint-Michel, c’est bien connu, n’est jamais complètement clean ; quand Alain Rousset arrive, un enfant joue avec une seringue usagée. La Conseillère Régionale Naïma CharaÏ montre les poubelles qui débordent à deux pas: “elles n’ont pas été ramassées depuis samedi”. Pas de quoi dégoûter les bambins, qui profitent du goûter aéré. Au menu, quatre-quart, bonbons et orangeade pour les enfants, thé à la menthe pour les parents. “Je suis hostile aux bonbons”, maugrée Alain Rousset en pelant une orange. La discussion peut bientôt s’engager, les dernières mamans se frayent un chemin parmi les poussettes : “on prend de la place !”, s’excuse l’une d’elles en souriant.

Où sont les places ?

De places, on en manque dans les crèches, justement. Les mères de famille le font bien comprendre à Alain Rousset, qui les interroge tour à tour. Certaines n’en ont d’ailleurs toujours pas trouvé, même après des mois de recherches assidues. Comme cette habitante du cours Victor Hugo : “j’ai fait des demandes partout et maintenant, j’attends les réponses. En fin de congé maternité, je reprends le travail lundi. Heureusement, mon mari est en vacances tout le mois de mars. Après je ne sais pas…”. Certaines se retrouvent finalement sans crèche, obligées de confier leurs bébés à d’onéreuses nounous. Une autre, plus chanceuse, s’étonne d’avoir finalement trouvé une place à Mérignac alors qu’elle habite Bordeaux. Une maman renchérit : “je suis déconcertée par l’opacité des critères d’attribution de places”.

Plan d’urgence

Du pain béni pour Alain Rousset: “il faut débarrasser Bordeaux du clientélisme, de ces réseaux qui datent de 1947”. Le Président du Conseil Régional expose son “plan d’urgence pour les crèches”, devant les mamans inquiètes et attentives. Il compte “doubler les crédits pour les places de crèches, dès le printemps 2008, rééquilibrer le nombre de crèches entre les quartiers, et développer un programme pilote de nouveaux modes de garde”, comme les micro-crèches en appartement. Si Alain Rousset accorde une grande attention à ce dossier, c’est que derrière celui-ci se profilent des enjeux économiques d’importance pour la ville. “Bordeaux ne peut pas accueillir de nouvelles familles si on manque de places de crèches”, déclare-t-il. Une jeune femme opine du chef : “j’habite en centre-ville, mais je songe à déménager, parce que c’est trop difficile pour faire garder les enfants”. Ce public, presqu’exclusivement féminin, on l’aura compris, se dit finalement “satisfait d’avoir été entendu”, même si certaines soupirent en regardant leurs enfants, que “si ça ne sert pas pour ces bébés-là, ça servira peut-être pour les suivants”. Et Alain Rousset de rappeler que “la campagne n’est pas finie”.

Léo Peresson
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles