Affaire Robert Boulin : les scellés ont été retrouvés


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Affaire Robert Boulin : les scellés ont été retrouvés

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Publication PUBLIÉ LE 09/07/2010 PAR Nicolas César

Des pièces à conviction égarées dans l’enquête sur la mort en 1979 de Robert Boulin, ministre du Travail du président Valéry Giscard d’Estaing, ont été retrouvées, a annoncé hier le ministère de la Justice. Ces pièces, principalement les lettres où ce ministre annonçait son intention de se suicider à diverses personnalités, n’avaient pu être retrouvées il y a un mois, lors d’un réexamen du dossier réalisé après la demande de sa fille. « Il y a un mépris et un cynisme de la garde des Sceaux, par l’intermédiaire de ses services, et du parquet général de Paris, car c’est par la presse que je viens d’apprendre que les scellés ont été retrouvés », s’indigne Me Olivier Morice, avocat de la fille du ministre, Fabienne Boulin-Burgeat. « Il est par ailleurs incroyable que le procureur général de Paris, François Falletti, ait décidé de ne pas réouvrir l’enquête sans prendre la peine de retrouver ces scellés qui, visiblement, se trouvaient à quelques bureaux du sien », poursuit-il. L’avocat a rappelé que Mme Boulin-Burgeat envisageait prochainement de déposer une plainte avec constitution de partie civile pour obtenir l’ouverture d’une information judiciaire pour assassinat. Concernant les scellés, la fille de Robert Boulin dit attendre beaucoup de l’analyse ADN de huit lettres que le ministre aurait rédigées pour annoncer son « suicide » et envoyées la veille de sa mort à des médias et différentes personnalités.

L’enquête sera-t-elle réouverte ?

Pour rappel, Robert Boulin, ministre de Valéry Giscard d’Estaing pressenti pour Matignon, avait été retrouvé mort dans l’étang du Rompu à Saint-Léger-en-Yvelines dans 50 cm d’eau, le 30 octobre 1979. Officiellement, il s’est suicidé en absorbant des barbituriques après avoir été mis en cause dans une affaire immobilière à Ramatuelle. Une enquête judiciaire, ouverte à la suite d’une plainte de la famille pour homicide volontaire en 1983, s’était conclue par un non-lieu en 1991. Désormais, l’enquête peut-elle être réouverte ? En juin dernier, cela avait été rejeté par le parquet général de Paris au motif qu’il n’y avait pas de « charges nouvelles » dans le dossier en l’absence des scellés. « Ce n’est pas encore gagné, c’est mon nouveau combat », lance Fabienne Boulin-Burgeat, bien décidée à connaître la vérité sur la mort de son père. Depuis des années, elle est convaincue de la thèse de l’assassinat. En mars dernier, l’ancien ministre gaulliste, Jean Charbonnel a affirmé que Robert Boulin aurait été victime d’un « règlement de compte politique » et qu’Alexandre Sanguinetti, figure du parti gaulliste et membre influent du Service d’action civique (SAC), avec qui il en avait discuté, partageait son point de vue.

Nicolas César

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