Un chantier-école au parc de l’Ermitage


ParcLAB/Lormont
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/10/2017 PAR Alizé Boissin

Jusqu’au 27 octobre prochain, dans le cadre de la mise en œuvre du plan de gestion du parc des Coteaux rive droite, un chantier-école est mené par la Ville de Lormont en partenariat avec le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) de Blanquefort.

Le rendez-vous était donné dès potron-minet ce lundi. Les dix-sept apprentis du BTSA, section Aménagements paysagers, ont laissé de côté leurs différentes entreprises pour consacrer leurs temps au débroussaillage d’une parcelle de 3500m2 dans le Parc de L’Ermitage.

Défendre la biodiversité

« Enfin on y est ! » clame Emmanuel Nagoua pour accueillir les élèves. Après un bref rappel historique du Parc de l’Ermitage, ce technicien en écologie chargé de la gestion du parc pour la ville de Lormont, encadrera le chantier de la semaine.  L’explication de projet revient à Benjamin Chambelland, chargé de mission pour le parc des Coteaux, et à Mathieu Molières, écologue de l’association Cistude Nature.

Leur mission ? favoriser la biodiversité sur trois zones précises. En effet, les pentes du parc de l’Ermitage ce sont progressivement refermées érodant ainsi la biodiversité de cette partie du coteau calcaire. En «ré ouvrant » ces espaces, la lumière pénètrera plus facilement ce qui devrait favoriser la repousse de plantes rares et protégées, spécifiques aux pelouses sèches calcicoles. Pour sensibiliser les étudiants, Mathieu Molières prend l’exemple de l’origanum vulgare, une plante hôte de l’azuré du serpolet, un papillon protégé. Bleu et noir, on pouvait auparavant l’observer dans certaines zones calcaires du parc. L’année dernière Mathieu Molières n’a pas trouvé de traces de ces papillons au parc de l’Ermitage mais il garde espoir d’en revoir un jour grâce à ce chantier «ça va permettre de réunir toutes les conditions, et notamment la lumière, pour peut être pouvoir en retrouver ».

Former de futurs professionnels

Un objectif qui séduit les apprentis. Baptiste, en deuxième année de BTS travaille dans une entreprise à Canéjean ; pour lui c’est l’occasion de « tailler pour un but précis, pas juste pour faire joli ». Ce n’est pas par hasard que la ville de Lormont a décidé de faire appel à de futurs professionnels. « Pour eux c’est l’occasion de se former, de réutiliser ce qu’ils ont déjà appris et découvrir autre chose », commente Claudia Grashoff, paysagiste-concepteur et professeur au CFPPA. S’ils seront toute la semaine sur le chantier du parc de l’Ermitage, cette expérience fera partie intégrante des cours. Ils auront une présentation orale dès vendredi, «un retour d’expérience » selon leur professeure ; une note qui permettra de gagner des points en plus sur la moyenne de l’année.

Valorisation du Parc des Coteaux

Entendu sur 4 communes (Bassens, Floirac, Cenon et Lormont), le Parc des Coteaux est en réalité un ensemble discontinu d’espaces verts de 400 hectares, dont l’Ermitage fait partie. Depuis 2014 les quatre villes membres travaillent collectivement à la mise en place d’une gestion partagée et bienveillante du parc des Coteaux. Ainsi, de cette volonté est né en le parcLAB, acronyme du « Laboratoire du parc des Coteaux ». Dans le cadre du parcLAB les villes se sont lancées dans l’élaboration d’un plan de gestion intercommunal du Parc des Coteaux intitulé « La sagesse des jardiniers ». Une philosophie que Benjamin Chambelland résume ainsi : « il s’agit d’améliorer la biodiversité, de favoriser la cohésion sociale et améliorer la communauté de gestion ».

De la sagesse il en faudra à ses étudiants, déjà en train de se faire la main sur une parcelle expérimentale. Tronçonneuses au bout du bras, ils ont bien compris qu’il ne fallait pas « tailler pour tailler », et qu’ils devaient réfléchir collectivement à ce qu’ils pouvaient couper ou non. « Celui-ci on l’enlève ? » demande d’ailleurs un apprenti en reposant son élagueur.

Un chantier d’une semaine pour un résultat « visible au printemps prochain » assure Mathieu Molières. 

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