« Sensibilisé ces dernières heures à la situation personnelle de M. Naghmish, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a décidé, à titre exceptionnel, de surseoir à la procédure d’éloignement en cours jusqu’à l’achèvement de l’année scolaire 2010-2011 », a indiqué la préfecture dans un communiqué. Le jeune homme a quitté l’Egypte en 2007 et indique avoir séjourné en Libye, puis en Italie avant de déposer sa demande de titre de séjour en France en mars 2010. Au motif, d’une part, qu’il avait plus de 16 ans lorsqu’il a été confié à l’aide sociale à l’enfance, et d’autre part, qu’il n’établissait pas n’avoir plus aucun lien avec sa famille restée en Egypte, le préfet des Hautes-Pyrénées a opposé un refus à sa demande, par arrêté du 4 mai 2010. Cette décision s’accompagnait d’une mesure faisant obligation à l’intéressé de quitter le territoire français sous un mois.
Un avenir en sursis
Interpellé par les services de police à Pau le 6 janvier à la suite d’une infraction au code de la route, et placé en rétention, il devait être reconduit lundi dans son pays. Or, il ne s’est pas présenté à l’embarquement. La mobilisation de RESF et des enseignants de son lycée a fait flancher le préfet. Ceci étant, ce n’est qu’un sursis. Le dimanche 9 janvier, le tribunal administratif de Pau a rejeté la requête de Sami, qui avait saisi le juge des référés, afin d’être remis en liberté et d’obtenir la suspension de la décision préfectorale lui ordonnant de quitter le territoire. Désormais, il attend une décision de la cour administrative d’appel et a d’ores et déjà annoncé qu’il s’y conformera. Son avenir est donc à nouveau suspendu à la justice. En attendant, il pourra au moins terminer son année scolaire et peut-être décrocher un diplôme. Peut-être que la clémence du préfet fera aussi réfléchir les juges.
A Pau, un lycéen égyptien en situation irrégulière autorisé à finir son année scolaire
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