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PUBLIÉ LE 12/10/2010 PAR Olivier DarrioumerleQui n’a jamais été victime de l’effet placebo ? Ces illusions qui guérissent, selon le livre de Jean-Jacques Aulas. Même si l’on se souvient de la fameuse controverse de « la mémoire de l’eau » pour la validation scientifique de l’homéopathie, il n’en reste pas moins que l’illusion a un immense pouvoir thérapeutique. Mais aucun individu n’accepterait l’idée qu’il puisse exister une aéronautique « douce » ou un ordinateur « parallèle » , si l’avion n’est pas capable de quitter la piste ou si l’ordinateur ne fonctionne pas. Il existe par contre, dans toutes les catégories sociales et culturelles, des gens qui croient à l’astrologie, à la transmission de pensée ou à la sourcellerie. Et certains charlatans, magnétiseurs et autres illuminés font appel au « mythe de la solution simple et unique » que dénonce régulièrement Jean Brissonnet dans ses conférences « Les pseudo-médecines, pourquoi pareil succès ? » et sur son blog.
L’efficacité en médecine en discussion
De l’époque où l’homo érectus s’est dressé sur ses jambes jusqu’à la fin du XIXe siècle la notion d’efficacité était toute simple : toute action thérapeutique qui précède une guérison en est la cause. Mais pour Jean Brissonnet, c’est oublier un peu vite que la plupart des maladies guérissent spontanément, pour peu que l’on sache attendre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’homme a pu survivre sur terre avant que la médecine ne devienne « efficace ».
C’est en 1865 que Claude Bernard publie » Introduction à l’étude de la médecine expérimentale » dans lequel il prône la » contre-épreuve « , c’est-à-dire la nécessité de vérifier que l’absence d’action thérapeutique était aussi suivie d’une absence de guérison.
Aujourd’hui c’est ce que l’on appelle une étude clinique contrôlée (ECC). Jean Brissonnet confirme que rares sont les pseudo-médecines qui ont souhaité se confronter aux études cliniques contrôlées. « La plupart se contentent de la constatation, du témoignage, en un mot de la croyance. Seule l’homéopathie et à un bien moindre degré, l’acupuncture et l’ostéopathie, ont produit des études supposées remplir les conditions imposées. »
Olivier Darrioumerle
