À la veille de la réintroduction d’une ourse en Béarn, le dossier reste coincé au ministère de l’Ecologie.


Parc'Ours de Borce

À la veille de la réintroduction d'une ourse en Béarn, le dossier reste coincé au ministère de l'Ecologie.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/04/2011 PAR Olivier Darrioumerle

« La procédure est en cours, la décision n’est pas prise », répète-t-on au ministère de l’Écologie. Mais selon la loi, l’autorisation doit être rendue par le ministre dans un délai de 6 mois après la demande, formulée en l’espèce par l’ONCFS et enregistrée le 1 décembre 2010, et 3 mois après une procédure de consultation publique qui a débuté le 27 décembre. Une manière pour NKM, après les élections cantonales et à la veille des présidentielles, de revendiquer son pouvoir de décision. Du côté de la vallée d’Aspe, René Roze, le maire de Borce,  » farouche sympathisant  » de la cause ours, n’apprécie pas cette attitude. «On n’a aucun contact avec le ministère, on aurait voulu davantage qu’une consultation publique imposée par la loi ! » Après la consultation publique, point de départ de la procédure d’autorisation, la question scientifique doit être débattue au Conseil National de Protection de la Nature (CNPN). La consultation de cet organisme semble être imminente.En attendant la décision finale, les associations pro-ours languissent tandis que les opposants manifestent. De son côté, Alain Reynès, président de l’association du Pays de l’Ours, est confiant.« l’Etat français a l’obligation d’appliquer la directive européenne « habitats »‘, plaide-t-il. Et ce n’est pas avec des manifestations de 200 personnes, comme à Pau le 4 février ou à Laruns aujourd’hui, qu’ils peuvent faire croire que l’opposition est majoritaire. »

19 ours identifiés dans les Pyrénées, 2 mâles dans le Béarn.
Le rapport annuel coordonné par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) , qui est à l’origine de la demande d’autorisation de l’introduction d’une femelle dans le Béarn, révèle la présence de 19 ours dans les Pyrénées. Le noyau principal est constitué autour du mâle dominant Pyros dans les Pyrénées centrales et orientales. Une population ursine en augmentation grâce à la naissance de quatre oursonnes. Du jamais vu depuis quinze ans. Par contre, le nombre d’individus en Béarn ne cesse de faiblir. Depuis février 2010 les observateurs ont perdu toutes traces d’Aspe-Ouest, l’ours que les Espagnols appellent Camille.  « On aura la certitude de sa mort avec le rapport 2011 » présument-ils. Après la mort de Cannelle, abattue par René Marquez, et Franska, écrasée sur la route de Lourdes, il n’y a plus de femelle dans le Béarn. Aujourd’hui, deux mâles, Nere et Cannellito, père et fils, peuplent les Pyrénées occidentales.

crédit photo: Parc’Ours de Borce

Olivier Darrioumerle

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