A la campagne ou à la ville la pauvreté n’épargne pas l’Aquitaine


Norm Walsh

A la campagne ou à la ville la pauvreté n'épargne pas l'Aquitaine

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/06/2011 PAR Solène MÉRIC

En 2008, selon l’INSEE c’est donc un aquitain sur huit qui vivait sous le seuil de pauvreté (950€ par mois), avec une pression plus ou moins forte selon le territoire habité. A cette période le Lot-et-Garonne et la Dordogne étaient les départements aquitains les plus touchés par ce phénomène avec respectivement des taux de pauvreté de 16,3 et 15,7 %. Considérant qu’entre 2008 et 20010, le taux de chômage a progressé dans toute la région, et notamment en Dordogne et en Lot-et-Garonne où il a augmenté de plus de deux points, ces chiffres restent éloquents et la pauvreté s’est même sans doute amplifiée.

185 000 Aquitains dépendent du RSA
Afin d’avoir une approche récente et localisée de la pauvreté dans la région, l’Insee a choisi de s’appuyer sur l’analyse statistique du RSA. Premier constat : au 31 décembre 2010, 89 400 Aquitains sont allocataires du RSA ; mais si on y rajoute les adultes et enfants à leur charge, ce sont plus de 185 000 personnes qui dépendent de cette prestation soit plus de 7 % de la population de moins de 65 ans. Deuxième constat : les Aquitains du Sud, c’est-à-dire Landes (6.6%) et Pyrénées Atlantiques (5.9%) sont moins couverts que ceux de Dordogne (7.8%) ou de Lot et Garonne (9.1%). Mais les différences entre territoires sont encore plus marquées à un niveau infra départemental.
En effet, un vaste couloir reliant la pointe du Médoc à Agen se distingue par un taux de bénéficiaires du RSA particulièrement élevé. Il n’y a pas de hasard ; cette zone qui englobe une grande partie du Lot-et-Garonne, l’ouest de la Dordogne, le nord et l’est de la Gironde, recouvre en réalité les cinq zones d’emploi où le chômage est le plus élevé. 9,5 % de ses habitants de moins de 65 ans sont couverts par le RSA contre 6,6 % dans le reste de l’Aquitaine.

Pauvreté des villes et pauvreté des champs
Mais, dans ce large territoire bordant la Garonne et ses affluents, la pauvreté touche encore davantage quelques secteurs ruraux. Du nord de la région, de la pointe du Médoc à la Haute Gironde, en suivant les frontières du département girondin, près de 10 % des habitants sont couverts par le RSA. Plus au sud, entre Libourne, le Ribéracois et Bergerac, de part et d’autre des rivières Dordogne, c’est 12 % des 125 000 habitants de moins de 65 ans qui sont couverts par le RSA, triste record régional…
Pour autant, la pauvreté n’est pas l’apanage des seuls ruraux, la population urbaine d’Aquitaine est aussi touchée. Selon l’Insee, les principales villes de Dordogne, des Landes et du Lot-et-Garonne, en particulier Agen avec un taux de 17,5 %, font partie des territoires particulièrement concernés par le RSA. Sur l’ensemble de la région, les quatorze territoires d’étude ayant la plus importante couverture de la population par le RSA sont des villes de plus de 8 000 habitants. Dans chacune d’elles, au moins 13 % des habitants perçoivent le RSA, soit le double du taux régional. Quelques exemples : Bergerac et Dax 14.4 %, Lormont 16.3 %, Marmande 15,1%, Bilière 13.2 %.

Photo: Norm Walsh

Solène Méric

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