À Cenon, le Bistro des Employeurs cartonne


Alix Fourcade

À Cenon, le Bistro des Employeurs cartonne

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/03/2018 PAR Alix Fourcade

« L’idée, c’est de proposer des postes facilement accessibles, même sans qualifications », explique Pedro Sanchez, responsable de l’emploi à la mairie de Cenon (33), qui co-organise, avec Pôle Emploi, le Bistro des Entrepreneurs. Ces « job dating », des entretiens d’embauche hors les murs de quinze à vingt minutes, permettent des rencontres dans un cadre plus décontracté que l’entreprise. Un premier contact avant un deuxième entretien plus poussé, si la candidature attire l’attention du recruteur.

3.800 demandeurs d’emploi sont enregistrés à Cenon. « Une bonne partie du public vient des Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), avec des qualifications souvent en dessous du baccalauréat », indique Pedro Sanchez, qui accueille, ce mardi, un chef d’entreprise de nettoyage, un d’aide à domicile et un gérant d’une plateforme téléphonique, chez Vinomania.

Sélectionnés au préalable par Pôle Emploi, les candidats ont été convoqués avec une heure de passage précise. « Ils ont été préparés par nos équipes, en effectuant notamment deux demi-journées d’entretiens collectifs pour apprendre à captiver l’attention des employeurs », assure Gaël Champ, responsable du Pôle Emploi de Cenon. Comme l’agence couvre plusieurs communes de la rive droite, près de 10.000 demandeurs d’emplois y sont rattachés.

C’est le cas de Francine, 62 ans, qui habite à Tresses (33). « Je cherche un travail qui me permette de tenir jusqu’à ma retraite, dans cinq ans », indique l’ancienne comptable, qui a arrêté de travailler pendant neuf ans pour élever ses enfants, avant de se reconvertir en assistante maternelle. « Je mise sur mon expérience », revendique celle qui est depuis deux ans au chômage.

« Même moi, je n’arrive pas à porter le karcher »

« Je ne veux juste pas qu’on m’envoie un arrêt maladie au bout d’un mois ». Da Ascensao, jeune chef d’entreprise de 23 ans, cherche une personne pour un CDD de deux mois. Son entreprise, Global Service Cleaning, vient d’ouvrir et est spécialisée dans le nettoyage technique (assainissement, nettoyage de VMC). Après une période d’essai de deux semaines, il entend payer son employé au SMIC, soit 1498,47 euros brut par mois.

Il la joue cartes sur table en expliquant que le travail implique de porter des charges lourdes, une mission pas forcément accessible au public féminin, selon lui. « Même moi, je n’arrive pas à porter le karcher », reconnaît le grand brun, qui met en valeur la nécessité de « polyvalence » du candidat. Pour une journée de travail, il souhaite que celui-ci nettoie 600 à 800 m2, sachant qu’il facture ensuite le mètre carré entre 3 et 4 euros au client.

À la fin de la journée, Monsieur Ascensao a retenu deux candidatures sur cinq, et celle de service à la personne a retenu tous ses candidats. Au total, sur les dix-sept demandeurs d’emploi présents, dix ont obtenu un second rendez-vous. La première édition, le 13 février, a permis la signature de deux CDD et de deux CDI. Reste à espérer que les employeurs vont continuer sur cette lancée.

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