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PUBLIÉ LE 24/03/2010 PAR Nicolas CésarEn France, il n’existe que cinq établissements comme l’Erea d’Eysines. Ici, 177 jeunes de 6 à 20 ans en situation de handicap moteur et mentaux sont scolarisés en primaire, collège et lycée professionnel adaptés. L’établissement, public, existe depuis 1969 et pour la première fois de son histoire, l’académie envisage de réduire de 20% sa dotation. Conséquence, pour la rentrée prochaine : sept postes d’enseignants, le responsable de la vie scolaire, une classe dans le pôle primaire, une classe du collège adapté devraient être supprimés. « Nous allons nous retrouver avec des classes surchargées, alors que nous avons devant nous des élèves avec des handicaps et des niveaux très différents », s’inquiète Valérie Demanes, enseignante spécialisée à l’Erea d’Eysines.
Un combat pour préserver la spécificité de l’enseignement pour les handicapés
Une réunion avec l’inspecteur d’académie de la Gironde vendredi dernier n’a rien donné. André Mercier, l’inspecteur d’académie estime que « l’établissement, qui n’a que de petites classes de 8 à 10 élèves, peut fonctionner normalement avec moins de professeurs ». « Quelque part, c’est une façon de renier notre spécificité », dénonce Dominique Marchal, délégué de l’intersyndicale. Depuis lundi, l’équipe enseignante a donc décidé de se mettre en grève. Hier (mardi), une équipe du Conseil régional les a reçus et assuré de son soutien pour préserver leurs moyens de fonctionnement. « Nous ne lâcherons pas. C’est une question de principe. Les enfants handicapés ont le droit à un enseignement adapté », conclut Valérie Demanes.
Nicolas César
