A Bordeaux, le conflit entre les gens du voyage et les autorités prend fin


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A Bordeaux, le conflit entre les gens du voyage et les autorités prend fin

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/08/2010 PAR Nicolas César

La fin du conflit est un énorme soulagement pour les gens du voyages. Une solution « transitoire » a finalement été trouvée entre les 140 familles et la mairie de Bordeaux. La communauté va pouvoir s’installer avec ses caravanes à proximité de la zone de Bordeaux-Lac qu’ils occupent depuis dimanche soir, mais cette fois sur un terrain avec pelouse et non sur le bitume. L’eau et l’électricité devraient rapidement être installés. « C’est un compromis satisfaisant, pour nous comme pour la mairie. Ils doivent faire un effort, nous on fait un effort », a ainsi déclaré Jean Avrillas, porte-parole de cette communauté. Cette « solution provisoire » est le fruit d’un compromis proposé ce matin par la mairie lors d’une réunion et accepté en début d’après-midi par les gens du voyage. Pour rappel, ils refusaient de s’installer sur les deux terrains d’accueil proposés depuis lundi par la mairie, estimant que ces aires d’accueil étaient « inadaptées » et « insalubres ». Les gens du voyage avaient été déboutés hier par le tribunal administratif de leur recours pour obtenir une aire de stationnement « décente ». Dans ses attendus, le tribunal avait jugé que les deux terrains proposés par la mairie était « susceptibles de les accueillir dans des conditions décentes ».

Un accord, où chacun sort la tête haute
Une convention a été signée dans l’après-midi par les deux parties, autorisant le séjour du convoi jusqu’au dimanche 29 août. « Nous sommes tout à fait satisfaits par cet accord, j’arrête les procédures en cours », a déclaré Me Pierre Blazy, avocat des gens du voyage. « C’est un compromis satisfaisant, ils ont fait un effort, nous avons fait un effort », a réagi Jean Avrillas, un porte-parole des gens du voyage. Ils vont désormais pouvoir reprendre leurs activités de commerce sur les marchés. « Les gens en ont marre. Personne ne peut aller travailler, personne ne peut aller au marché, personne ne peut gagner sa vie. On a envie que ça s’arrête », soulignait-il dans la matinée. « L’épisode nous a permis de faire passer le message: il ne faut pas se laisser faire, on ne veut plus être dans des décharges ou des stations d’épuration, à côté des TGV qui passent, on veut des emplacements décents », a pointé Franck Couchevellou, vice-président de l’association la vie du voyage (LVDV). « Bordeaux restera une terre d’accueil », s’est défendu, pour sa part, Hugues Martin, adjoint au maire. « Il faut que les événements de ces derniers jours et le refus de surenchère des gens du voyage constituent pour Bordeaux une leçon. Il a été possible de trouver sans difficulté apparente un terrain pour implanter le futur Grand Stade et ses abords ; il doit être possible d’offrir à notre ville une aire de grand passage qui puisse constituer un modèle pour les grandes villes qui tardent à se mettre en conformité avec la loi », remarquent Michèle Delaunay, députée PS de Gironde et Emmanuel Ajon, conseillère municipale socialiste. « Il s’agit là d’un enjeu qui n’est pas davantage négligeable que celui d’un grand stade si nous voulons concourir au nom des métropoles européennes », concluent-elles.

Nicolas César

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